Frise2-77-80

Ishac Ould Ragel

ministre de l’industrialisation

du 22/8/1975 au 4/8/1977

Moktar Ould Daddah

4ème mandat

du 8/8/76 au 10/7/78

Mustapha Ould Salek

président du CRN

du 10/7/78 au 3/06/79

Ould Louly

président du CRN

du 3/06/79 au 4/1/80

Ould Haidalla

président du CMSN

du 4/1/80 au 15/12/84

Ould Bouceif

premier ministre

du /1/79 au 27/5/79

Ould Haidalla

premier ministre

du 3/6/79 au 4/1/80

Sidi Ould Cheikh Abdellahi

ministre du Plan et des Mines

du 4/8/77 au 26/1/78

Mohamed El Mokhtar Ould Zamel

du 11/7/78 au 16/1/79

Ahmed Ould Zein

du 16/1/79 au 3/6/79

Abdoulaye Baro

du 26/1/78 au 11/7/78

Mohamed El Mokhtar Ould Zamel

du 3/6/79 au 7/1/80

Mamadou Cissoko

du 7/1/80 au 15/12/80

Difficultés économiques

Les difficultés économiques liées au conflit avec le Polisario sont renforcées par la sécheresse persistante. L’économie mauritanienne est exsangue.

Soutiens militaires

La Mauritanie reçoit des soutiens militaires marocains et français

Gouvernement resserré

Le 26 janvier, nouveau gouvernement encore plus resserré, 13 membres. Sidi Ould Cheikh Abdellahi passe au développement rural.

Statut SNIM

La SNIM devient une Société d’Economie Mixte.

Remaniement

Le 31 mai, Ahmed Ould Daddah fait son entrée au gouvernement, aux finances et au commerce

Coup d'État

Le 10 juillet, coup d’état du Comité de redressement National (CRN) qui met en place Mustapha Ould Saleck à sa présidence.

Accord Polisario

Le 12 juillet, cessez le feu unilatéral du Polisario. En août, ouverture de négociations avec le Polisario.

Pouvoir au CMSN

Le pouvoir passe aux mains de Ahmed Ould Bouceif, assisté d’un Comité Militaire de Salut National (CMSN).

Décès Ould Bouceif

Le 27 mai, Ahmed Ould Bouceif décède dans un accident d’avion. Le 3 juin, démission de Ould Salek, nominations de Ould Louly comme président du CMSN et de Ould Haidalla comme premier ministre.

Problèmes communautaires

Premiers problèmes avec la population négro-africaine, liés à l’arabisation de l’enseignement.

Rupture Polisario

Rupture du dialogue avec le Polisario. En juillet, annonce de la fin du cessez-le-feu. En août, accord de paix conclu à Alger. Le Maroc occupe le territoire Sahraoui et rend l’accord d’Alger inapplicable.

Aide militaire France

Haidalla obtient une aide de la France qui envoie 200 militaires.

Prise pouvoir Haidalla

Ould Haidalla destitue Mohamed Ould Louly. Des proches du Polisario sont limogés au sein du gouvernement et de l’armée.

Suppression de l'esclavage

Suppression de l’esclavage des Haratin.

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Août 1977 - juillet 1980 : Ishac devient
Directeur du port de Nouakchott

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C’est donc dans un contexte économique difficile que Ishac est nommé, par décret du 16 août 1977, Directeur général de l’Établissement maritime et du projet de port en eau profonde de Nouakchott.

Le précaire mouillage du comptoir de Portendick, entre Nouakchott et le banc d’Arguin, qui servait à exporter la gomme, n’est plus qu’un vieux souvenir. Sur une côte sans abri naturel, il a fallu créer pour la nouvelle capitale un port totalement artificiel. Lorsqu’Ishac a pris sa direction, ce n’était qu’une simple jetée s’avançant en mer, que les mauritaniens appelaient le « wharf ». Elle existait depuis 1966 et ses installations avaient déjà été prolongées à plusieurs reprises. En 1977, le « wharf » avait ainsi atteint le maximum techniquement possible, et permettait l’accostage simultané de plusieurs navires de tonnage moyen. Sa capacité annuelle plafonnait à 320 000 tonnes.

Mais la croissance de Nouakchott est rapide : la population y est passée de 8 000 habitants en 1960 à 200 000 en 1980. Le mouvement va encore s’amplifier puisqu’elle approchera le million en 2020 ! Les projets de développement de la Mauritanie imposent une capacité d’échanges nettement supérieure. Les autorités mauritaniennes ont envisagé depuis quelques années un partenariat avec la République de Chine pour construire un véritable port en eau profonde d’une capacité annuelle de 500 000 tonnes, susceptible d’être agrandi ultérieurement. En septembre 1974, les deux parties ont signé dans ce but un accord avalisé par Deng Xiaoping, alors vice-premier ministre de Zhou Enlai.

Ishac arrive donc à la direction du port avec ce projet en pleine préparation – la Chine a accepté de prendre à sa charge les études préliminaires – mais aussi avec une mission principale à plus court terme : mettre en place sur le wharf une nouvelle organisation de travail à trois équipes, avec l’objectif d’utiliser 24 heures sur 24 les capacités portuaires existantes.

L’adaptation du personnel à des conditions de travail qui représentaient un changement important n’avait rien d’évident ! Ceux qui ont connu Ishac à cette époque se souviennent de ses efforts pour faire avancer les choses. Au début du service de nuit à 23 heures, parfois accompagné de Mariem, son épouse depuis décembre 1974, il devait aller vérifier que le personnel se mettait bien au travail. Pour autant, il a laissé le souvenir d’un homme qui donnait de l’importance à chacun, à tous les niveaux de l’échelle, dans toutes les circonstances.

A son départ en juillet 1980, les « gardiens » du port lui avaient adressé une lettre touchante, en arabe, que Mariem a conservée : « Avec le départ d’Ishac, le port a coulé… nous sommes tous orphelins… ».

Pour revenir au projet du nouveau port, les travaux préliminaires vont commencer en 1978. Cette année est marquée par la destitution de Moktar Ould Daddah le 10 juillet. Mais ce changement de gouvernance ne remet pas en cause le projet, loin de là. La pose de la première pierre a lieu le 10 avril 1979, sous la présidence du nouveau chef de l’État, Mustapha Ould Mohamed Salek.

Les travaux du nouveau port, 3 km au sud du « wharf », vont se dérouler après le départ d’Ishac, appelé à diriger la SMCPP qui vient d’être créée en juillet 1980.


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