Ngaide Lamine Kayou
Ministre des mines et de l’industrialisation
du 28/2/1995 au 16/11/1998
Ishac Ould Ragel
Ministre des mines et de l’industrialisation
du 17/11/1998 au 4/11/2001
Zeidane Ould H’Maida
du 4/11/2001 au 15/4/2005
Mohamed Lemine Guig
du 18/12/1997 au 16/11/1998
Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna
du 17/11/1998 au x/x/2003
Maaouyia Ould Taya
Président de la République
réélu pour un deuxième mandat le 16/12/1997
Meeting opposition
Depuis Paris, Moktar Ould Daddah appelle à des changements. Le 16 décembre, le FPO organise un meeting populaire à Nouakchott. Ahmed Ould Daddah est arrêté.
Élections municipales
Les élections municipales se tiennent les 29/1 et 2/2, après le refus du report demandé par une partie de l’opposition pour prendre en compte les résultats du recensement de 1998.
La participation est très faible dans les villes. À Nouakchott, le résultat est annulé pour des fraudes. Les listes du PRDS se recommandant du Président Maaouyia Ould Taya obtiennent 94 % des mairies.
Acquittement Ahmed Daddah
En mars, le procès intenté à Ahmed Ould Daddah pour “incitation à l’intolérance et atteinte à l’ordre public” suite aux manifestations du 16 décembre 1998 et à des déclarations concernant les relations entre Israël et la Mauritanie conduit à son acquittement et à sa libération.
Débat sur Israël
Le sujet des relations de la Mauritanie avec Israël continue à susciter des débats et des désordres internes.
Réforme éducation
En avril une réforme du système éducatif national est engagée, avec une revalorisation de l’enseignement du français.
Tension avec la France
Un différend survient avec la France au sujet de l’arrestation en France d’un militaire mauritanien.
Relations Maroc
Après le décès d’Hassan II, les relations se renforcent avec le Maroc
Tensions politiques
En cours d’année, malgré les réformes engagées, les relations avec les partis du FPO restent tendues.
Relations Israël
Le 28 octobre, les relations avec Israël deviennent complètes.
Rupture Irak
Le 4 novembre, les relations sont rompues avec l’Irak
Allègement dette
La dette de la Mauritanie sera allégée en 2000, les ressources dégagées affectées à la lutte contre la pauvreté.
Listes électorales
Le Président annonce l’établissement de cartes d’identité infalsifiables sur la base du recensement de 1998, et une mise à jour des listes électorales pour le courant de l’année 2000.
Relations Sénégal
En avril, le changement de gouvernement au Sénégal impacte les relations avec la Mauritanie. Les démons de la crise de 1989 resurgissent un temps.
République Sahraouie
Le plan de paix de l’ONU qui a conduit à l’accord de septembre 1997 n’est toujours pas totalement mis en œuvre, et le front Polisario menace de reprendre les hostilités
Manifestations
À l’occasion d’une manifestation de l’opposition à Nouakchott, Ahmed Daddah est à nouveau arrêté. Il sera libéré quelques jours plus tard.
Remaniement ministériel
Un remaniement ministériel partiel a lieu le 12 septembre. Ngaide Lamine Kayou est écarté du gouvernement à cette occasion.
Dissolution UFD
L’Union des Forces Démocratiques, parti d’opposition dirigé par Ahmed Daddah, est dissoute en octobre. Le front des partis d’opposition, mais aussi des proches du gouvernement, s’élèvent contre cette dissolution. Ahmed Daddah est encore une fois arrêté et libéré quelques jours plus tard.
Suites du recensement
Les nouvelles cartes d’identité issues du recensement de 1998 commencent à être distribuées.
Question palestinienne
En octobre, des manifestations en faveur de l’intifada palestinien sont l’occasion de réclamer la rupture des relations récemment consolidées avec Israël.
Remaniement ministériel
Nouveau remaniement ministériel partiel le 28 janvier, qui ne touche pas Ishac Ould Ragel.
Opposition : tensions, création du RFD
Les partis du FPO se dispersent dans des luttes intestines. Fondation du Rassemblement des Forces de Progrès, parti issu de l’UFD dissoute.
Accord pêche
Renouvellement de l’accord de pêche entre la Mauritanie et l’Union européenne.
Élections législatives & municipales
Les élections organisées le 19/10, avec une dose de proportionnelle, sont les premières à ne pas être boycottées par l’opposition, qui s’y présente en ordre dispersé. Le PRDS, qui se réclame du Président, emporte 64 sièges sur 81 à l’Assemblée Nationale. La participation ne dépasse pas 54 %
À la suite des élections, un nouveau gouvernement est constitué. Ishac Ould Ragel n’en fait plus partie.
De fin 1998 à fin 2001, Ishac occupe donc pour la deuxième fois dans sa carrière, vingt ans après, le poste de Ministre des Mines. C’est l’aboutissement d’une démarche simple, volontariste et continue, qu’il poursuit depuis sa sortie de l’École des Mines de Nancy. Il peut ainsi développer toutes les pistes qu’il avait en tête et dont il avait discuté avec des experts du monde entier. Les recherches effectuées par l’OMRG vont pouvoir déboucher sur la mise en œuvre d’exploitations minières.
La Mauritanie est un petit pays, qui ne peut parler d’égal à égal avec les majors de l’industrie minière et pétrolière. Afin que son pays conserve son indépendance, Ishac poursuit et développe une stratégie de recherche de « petits » investisseurs qui pourront être associés à l’aventure et qui pourront ultérieurement s’adosser à de plus gros acteurs. Il ne change rien à la démarche qu’il met en œuvre depuis 10 ans et qui s’appuie sur 3 principes :
- Proposer une cartographie détaillée et complète qui couvre à terme tout le pays
- Publier rapidement et largement les premiers indices, afin de susciter largement l’intérêt et d’ouvrir la concurrence, on dirait aujourd’hui « faire le buzz »
- Sécuriser les partenariats par un code minier fiable et stable
Pour lui succéder à la tête de l’OMRG, il nomme Djimera Oumar.
Dès le début 1999, il réorganise le ministère pour le mettre en ligne avec ces objectifs. Cette nouvelle organisation est publiée au JO mauritanien le 13 avril 1999 (décret 99-030)
Une de ses premières préoccupations est de formaliser un ensemble de principes et de règles dans le Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier de la Mauritanie (PRISM), initié depuis peu avec la participation de la Banque Mondiale. Ce premier projet PRISM ambitionne de réformer l’ensemble du secteur minier mauritanien, aux plans légal, administratif, technique, social et environnemental.
On retrouve dans les objectifs affichés en tête de ce projet un écho aux principes d’action d’Ishac :
- Produire et diffuser l’information géologique de base (relevés aériens et terrain, échantillonnage géochimique),
- Attirer des investissements privés dans le secteur minier,
- Renforcer la capacité institutionnelle pour l’administration efficace et transparente du secteur,
- Créer une capacité de gestion de l’environnement dans le secteur minier.
Le projet PRISM 1 couvre la période 1999 – 2005. Son coût total a dépassé 20 millions de dollars. Les travaux de cartographie et d’inventaire conduits auparavant par le BRGM, qui seront largement salués, ont permis au projet de démarrer rapidement et dans les meilleures conditions. La cartographie sera généralisée, l’inventaire complété, avec notamment la création d’un Système d’Informations géologiques et minières (SIGM).