Activités 2007 - 2017    

Association Ishac Ould Ragel 
France-Mauritanie

Ishac Ould Ragel, notre ancien camarade de promotion à l’Ecole des Mines de Nancy, a oeuvré sa vie durant pour le développement de son pays, la Mauritanie, avec un attachement fort à la coopération franco-mauritanienne. C’est notamment en hommage à son action que, au retour d’un voyage en Mauritanie après sa disparition, un groupe d’anciens de la promotion 1966 de cette école a décidé de créer l’association qui porte son nom.

Notre association vise à développer et soutenir en Mauritanie des projets locaux de solidarité bien identifiés et accessibles à nos moyens et à ceux que nous sommes en mesure de mobiliser autour de nous, et à faciliter la formation en France de jeunes mauritaniens. Elle s’appuie sur ses membres, aujourd’hui majoritairement des anciens élèves de l’école des Mines et leurs familles, sur des partenariats développés à partir de leur réseau de relations, et elle travaille en étroite relation avec des membres de la famille de feu Ishac qui font partie de notre association et nous représentent en Mauritanie.

Au cours de la première année d’activité, en 2007, les membres français et mauritaniens ont cherché à identifier des projets d’action correspondant aux finalités de l’association et à ses possibilités matérielles.

Ils ont aussi pris des contacts avec des partenaires pour metre en commun des compétences et améliorer l’efficacité des projets : ADZ à Zemzem, l’AP-HP à Paris, la ville de Savigny le Temple, et différentes associations travaillant sur le même terrain pour des projets comparables.

C’est à travers les besoins identifiés et les échanges avec les partenaires que se sont peu à peu construits les chantiers dont la plupart se sont développés aux cours de ces onze années.

Progressivement, les difficultés liées aux actions terroristes ont réduit la possibilité de présence des membres français en Mauritanie et, pour compenser cette gène a été créé en 2015 un Comité Opérationnel composé de membres mauritaniens actifs sur le terrain a donné une nouvelle impulsion au fonctionnement de l’association.

 

1.   École de Zem Zem

Démarré en 2007, le projet de réhabilitation de l’école de Zem Zem a connu une évolution importante au cours de l’année 2008 : organisé au départ comme une recherche de subventions et d’aides, vu l’importance des moyens nécessaires pour répondre à la demande du Comité des Habitants de Zem Zem, il a changé d’optique au cours de l’été quand nous avons eu connaissance du projet de Son Altesse Sheika Mouza Bin Hamed Al Masned, épouse de l’émir du Qatar, de rénover l’ensemble des écoles du territoire de Boutilimit.

En concertation avec le Comité des Habitants de Zem Zem et la Municipalité de Boutilimit, nous avons considéré qu’en attendant la réalisation du projet qatari de rénovation, il était possible de réhabiliter quatre classes dans un délai très bref et de prolonger cette action en équipant l’école de matériel informatique à vocation pédagogique.

Un appel d’offres auprès d’entrepreneurs locaux, initié en présence de Patrice Bachy et mené à bien en collaboration avec la Municipalité de Boutilimit et Issa Ould Ragel, qui, avec Mariem Sidi Aly, représente l’association en Mauritanie, a abouti à un contrat avec l’entreprise ISMB pour un montant de 2.095.000 UM (soit environ 6 600 €) correspondant à la réfection des deux classes nord et des deux classes sud, complétée par le déblayage du sable et la construction de trottoirs autour des classes.

Un premier versement de 2 600 € (couvrant 800 000 UM) a été effectué le 18 novembre 2008 sur un compte spécifique de la Municipalité de Boutilimit. Selon nos correspondants sur place, les travaux ont commencé le 1er décembre et doivent être réceptionnés le 15 janvier 2009.

Patrice Bachy sera présent à Boutilimit du 20 décembre à mi-janvier, il pourra donc participer au suivi des travaux.

Stéphane Tencer a entrepris une étude technique et économique avec Issa Ould Ragel pour préparer l’équipement électrique et de télécommunication nécessaire à la mise en place du matériel informatique.

Le matériel informatique est actuellement disponible chez Mariem.

Nous prévoyons de lancer la deuxième phase de travaux (alimentation électrique et mise en place de l’équipement informatique) dès que la réhabilitation des bâtiments aura été validée et que le projet technique  sera au point.

Il nous faudra en 2009 assurer la bonne fin de la réhabilitation des 4 classes de l’école de Zem Zem et trouver rapidement  les moyens matériels et  financiers nécessaires à leur équipement électrique et télécom ; une fois l’équipement réalisé, il sera essentiel de dynamiser l’action pilote d’utilisation de moyens informatiques à l’école pour obtenir des résultats significatifs qui puissent stimuler des projets similaires.

 

2009

Les travaux de réhabilitation commencés en décembre 2008, ont abouti au printemps 2009 pour la première phase de remise en état de quatre classes. En début d’année, Stéphane et Monika Tencer se sont rendus à Zem Zem avec Mariem, Issa, Youssouf et Yahya  pour l’inauguration des quatre nouvelles classes.

La journée a été organisée par le Comité de Zem Zem en présence de Monsieur le Préfet, Monsieur l’Inspecteur de l’Académie, Monsieur Sidi El Moctar, premier adjoint de la Mairie de Boutilimit.

Au cours de l’été deux autres phases ont été réalisées : stabilisation de la dune (plantations et clôture) puis remise en état de trois classes. Enfin, à l’automne, une dernière phase a abouti à la réhabilitation d’un local de service, du bureau du directeur et aux finitions (peinture des huisseries, …). À mi-décembre, on terminait les toilettes ; la visite de réception des travaux par Patrice et Moussa a eu lieu le 17 décembre.

Pour ces trois dernières phases, nous avons pu réaliser l’ensemble des travaux avec un budget inférieur à 3 500 € grâce à l’organisation, au bon sens et à l’engagement de nos membres sur place.

Dans les actions urgentes, il reste à équiper les classes en tables et en bancs ; le bureau a décidé en décembre de mettre le financement de cet équipement au budget 2010 pour un montant entre 1000 € et 1250 €.

La ligne électrique est arrivée à proximité immédiate de l’école et, avec l’achèvement de la phase 4, un local est disponible pour mettre en place l’équipement informatique de l’école. La réalisation du projet d’utilisation de l’informatique à l’école est un objectif de l’année 2010.

2010

Les bâtiments, le désensablage de la cour, la stabilisation de la dune et les toilettes sont achevés.

ADZ a pris en charge la fourniture de tables et de bancs, trois ensembles ont été mis en place, neuf sont en commande, le Ministère de l’éducation prend également en charge 9 ensembles.

L’école, inaugurée en octobre 2009, est aujourd’hui totalement opérationnelle.

Moussa Ould Rajel reste attentif aux besoins de maintenance.

En complément des travaux déjà réalisés, on prévoit de mettre en place une clôture et d’aménager un jardin.

2011

L’école reconstruite, protégée de la dune, inaugurée en octobre 2009, et équipée en 2010 en collaboration avec ADZ, est aujourd’hui totalement opérationnelle. Nous avons envoyé en janvier 2011 des fournitures et des T-shirts pour les élèves.

Moussa veille à la maintenance.

Le nouveau bus scolaire, dont nous avons assuré le financement pour 2 000 €, a été mis en service fin mars.

En décembre, Mariem a témoigné du fait qu’il fonctionnait quotidiennement pour transporter les élèves de Zem-Zem aux établissements scolaires de Boutilimit.

2012

L’école est totalement opérationnelle.

2013

Grâce au suivi d’ADZ, l’école de Zemzem reste en bon état de fonctionnement. La disparition de Moussa qui veillait attentivement à la maintenance rend le suivi plus difficile mais les membres d’ADZ s’organisent pour assurer l’entretien des locaux.

Le bus scolaire que nous avions cofinancé est toujours opérationnel et en bon état d’entretien.

2014

Les contacts suivis avec ADZ au cours de l’année, débutés avec la proposition de reconduire les initiations à l’informatique, n’a pas encore abouti à des projets concrets, en grande partie parce que l’impossibilité de nous rendre sur place et le manque de chefs de projets sur le terrain, rôle que Moussa avait su jouer avec efficacité, rendent difficile la mise au point d’actions communes.

Nous pouvons cependant envisager quelques ouvertures pour 2015 : la Ville de Savigny‐le‐Temple vient d’actualiser son programme de jumelage. Soutenu par la Fondation qatarie «Sheikha Moza» (1) représentée par Youssouf Ould Vettah, ancien maire, le nouveau programme prévoit d’équiper quarante écoles d’un bloc « toilettes » et d’une clôture permettant de protéger l’espace scolaire et d’y implanter un jardin potager. Une convention d’entretien sera signée avec les représentants des populations locales. Le village de Zemzem ne sera probablement pas concerné par ce programme. En revanche, un engagement commun de l’association IORFM et d’ADZ devrait permettre de rejoindre le programme. Une convention tripartite pourrait être envisagée, mettant en avant :

  • la présence des toilettes installées en 2012 (photo),
  • la disponibilité des 300m de clôture (solde des 400m attribués par le Ministère après utilisation des 100 m du périmètre de stabilisation de la dune)
  • l’implication de la communauté de Zemzem à travers ADZ
  • le soutien financier d’IORFM

2015

Grâce au suivi d’ADZ, l’école de Zemzem – dirigée par Souleimane Birama et dont les 9 enseignants (5 femmes et 4 hommes) accueillent cette année scolaire 110 garçons et 137 filles – est en bon état de fonctionnement. Le directeur de l’école a demandé au Comité Opérationnel l’aide de l’association pour achever la mise en place de la clôture de protection.

Le bus scolaire que nous avions cofinancé est toujours opérationnel et en bon état d’entretien.

2016

Le projet commun avec Savigny de compléter la clôture pour protéger l’école n’a pas pu être réalisé cette année, en raison de difficultés financières locales.

Le bus scolaire est toujours opérationnel et en bon état d’entretien.

(1)

Le projet d’urbanisation avance, notamment avec la construction d’une nouvelle gare routière, à mi‐chemin entre le cimetière et le village de Zemzem (photo).

Enfin, la nouvelle municipalité de Boutilimit (présidée par Mohamed Ibrahim Ahmed‐Lebeid depuis les élections De novembre 2013) nous a demandé l’autorisation de transformer l’ambulance affectée à l’hôpital Hamad Ibn Ben Kalifa.

 

2. Collecte des déchets à Zemzem

Cette action menée par les jeunes de Zemzem et soutenue par le Comité Opérationnel s’inscrit parfaitement dans les objectifs de l’association IoRFM. Nous avons proposé de participer concrètement à l’opération. L’achat de poubelles semble prioritaire. Des échanges plus approfondis avec les jeunes de Zemzem devraient permettre de mieux comprendre cette action et de réfléchir avec eux sur les meilleures pratiques de traitement des déchets (éviter le brûlage, favoriser le recyclage, …)

Un budget de 170 000 UM (environ 500 €) a été affecté à l’achat des poubelles.

2017

Un budget de 170 000 UM (environ 500 €) payé par IORFM a été utilisé pour l’achat de 20 poubelles.

 

3. Mise à disposition de matériel et de formation informatique

La visite de Cathie Baron et de Monique Callou en novembre 2007 avait fait apparaître des besoins en matériel bureautique de base pour les structures médicales.

La collecte de matériel usagé mais en parfait état de marche a permis de récupérer 14 ordinateurs de bureau et 7 ordinateurs portables auprès de la Société Benoist Girard, de la Mutuelle des Cheminots et de membres de l’association.

Ce matériel, qui couvre les besoins du projet de l’école de Zem Zem et ceux de plusieurs structures médicales a été transporté à Nouakchott fin octobre 2008, grâce au concours bénévole de la Société SAGATRANS à Rouen qui nous a alloué 3 m3 dans un container pour acheminer nos 21 cartons (dont un de matériel médical).

Le matériel a été reçu par Issa et il est actuellement stocké chez Mariem pour vérification de bon fonctionnement et répartition.

Mariem et Issa doivent répartir les ordinateurs entre différents utilisateurs avec qui ils resteront en contact pour suivre la mise en œuvre et nous retransmettre l’information afin de mieux cibler les prochains envois.  

2009

Une partie du matériel expédié fin 2008 a été rapidement utilisée pour équiper le cybercentre ouvert par la Mairie de Boutilimit à l’intention de ses administrés.

Ce matériel a été utilisé de manière intensive au cours de l’année 2009.

Une autre partie du matériel est réservée pour l’équipement de l’école de Zem Zem.

Le reste du matériel est réparti entre différentes institutions ou personnes selon des choix d’utilité collective déterminés par nos membres correspondants sur le terrain en fonction des projets qui leurs sont soumis formellement (fiches projets) par les demandeurs.

Un autre lot de matériel informatique, en grande partie donné par la société Benoist-Girard, doit être acheminé courant 2010.

2010

L’aménagement d’un local informatique, à l’école de Zem Zem mais ouvert à l’ensemble des personnes intéressées, est en cours d’aménagement grâce à Moussa qui dirige les travaux et en assume lui-même une partie. L’équipement, pour partie déjà en stock sur place, sera complété par l’envoi de matériel en cours ; ADZ complétera l’équipement pour rendre le local fonctionnel. L’exploitation et la maintenance du local et de son équipement se feront sous la responsabilité d’ADZ.

Une fiche de projet a été mise au point et fait l’objet d’une convention avec ADZ.

2011

L’inauguration et la mise en service du local informatique – à l’école de Zem Zem mais ouvert à l’ensemble des personnes intéressées – ont eu lieu au mois de mai. Moussa a dirigé les travaux dont il a assumé lui-même une partie.

L’équipement, composé de matériel envoyé en 2010 et d’ordinateurs envoyés en janvier 2011 a été complété et mis en service par ADZ. L’exploitation et la maintenance du local et de son équipement se feront sous la responsabilité d’ADZ qui cherche actuellement un animateur-formateur pour encadrer les utilisateurs.

2012

Les finitions du local informatique (pose des vitres, nettoyage) ont été achevées. Nous avons signé une convention avec ADZ pour la mise en place de quatre sessions d’initiation aux outils informatiques à destination des enseignants et personnels de l’éducation, de grands élèves ainsi que des habitants de Zemzem. Les compléments d’équipement et la mise au point du réseau ont été réalisés en automne. Une première session a eu lieu en décembre. Le bilan de l’action doit être fait en juillet 2013 pour reconduire ou réorienter ces formations.

IORFM a financé la remise en état de la salle et des équipements ainsi que l’installation du réseau local (quatre postes) et l’abonnement d’accès à l’internet. ADZ prend en charge l’abonnement et la consommation électrique, les dépassements éventuels de débit internet, les consommables et la maintenance. Dans le cadre de l’action de formation, initiée par le directeur de l’école de Zemzem, en liaison avec l’inspection de l’Education nationale (département de Boutilimit) IORFM prendra à sa charge le défraiement de l’animateur et ADZ la gestion de l’animateur-technicien, l’accès et la surveillance du local et de son équipement.

2013

Trois sessions ont été assurées pour 36 personnes : enseignants, directeurs de l’école,  avec de plus en plus de jeunes collégiens et lycéens pour mettre en pratique l’utilisation de Facebook, Twitter, et se familiariser avec la bureautique. Jean Paul Lavergne projette les premiers rushes du film réalisé sur cette initiation à l’informatique. IORFM a pris à sa charge le défraiement de l’animateur, la connexion à l’internet et le matériel spécifique.

2014

Les contacts avec ADZ pour reconduire l’Initiation à informatique n’ont pas encore abouti et aucune action spécifique concernant l’école et ses abords n’a été lancée.

2015

Une première session a eu lieu au mois de juin, rassemblant une douzaine d’élèves ; elle a été entièrement financée par des membres du Comité Opérationnel (Haroune, Mohamed et Ahmed). La deuxième session a eu lieu au mois d’octobre. La troisième session, a été organisée en 10 séances de deux heures, les après-midi fin décembre. Elle a donné lieu à la délivrance de diplômes de capacité aux élèves. Le début en a été retardé, le temps pour le Comité de résoudre un problème d’alimentation de l’école en électricité.

2016

La session de décembre s’est étendue sur deux semaines, répondant ainsi aux souhaits de l’animateur. Mais l’essentiel du travail de l’année a été d’une part de renouveler l’équipement de la salle informatique à l’école de Zemzem (5 postes de travail complets) et d’autre part d’obtenir une validation des formations par un diplôme reconnu.

Le Centre Lasou, agréé pour cette validation, a donné son accord pour délivrer les attestations sous réserve d’une formation spécifique de notre formateur Mohamedine Mohamed Gadhi, à raison de de 72 heures réparties sur un mois et demi à trois mois. Le coût de cette formation sera réparti entre notre association, ADZ et les membres du Comité Opérationnel.

2017

Une session a démarré mi-décembre avec 16 participants sélectionnés parmi de nombreux candidats par une commission présidée par le Directeur de l’École et comprenant un représentant d’IORFM, un représentant des parents d’élèves, un représentant d’ADZ, un représentant des Club des Jeunes de ZemZem. Cette commission a statué notamment à partir de critères liés au caractère diplômant de la formation : avoir entre 15 et 40 ans et au moins le niveau collège, présenter une demande avec un engagement moral de respecter le déroulement de la session ainsi qu’une pièce d’identité. 25 candidats correspondaient à ces critères et il a fallu procéder par tirage au sort pour n’en retenir que 16, nombre imposé pour que cette formation réponde au cahier des charges qui autorise la délivrance d’un diplôme.

Le contenu a été défini par le centre LAZOU et les documents correspondants transmis au formateur Mohamedine Mohamed Gadhi, sur clé USB.

Le coût de cette formation a été pris en charge aux deux tiers par IoRFM et pour un tiers par ADZ. Il est prévu de réaliser au moins une deuxième session en 2018, ne serait-ce que pour accueillir les candidats éliminés par le tirage au sort.

 

4.   École de conte

2009

Yahya a proposé de monter une école de conte à Boutilimit.

Dans un premier temps, Yahya a été accueilli à Avignon au mois de juin pour faire un stage d’une semaine avec Monique Lefebvre, conteuse et formatrice, membre de l’association, avec des interventions dans des écoles et deux spectacles en commun (Yahya, Monique).

Yahya utilise actuellement les acquis de ce stage pour former des guides aux techniques du conte.

La création de l’école de conte comme institution à Boutilimit est remise pour le moment.

2010

Yahya continue à former des conteurs en Mauritanie et fait des tournées (en mars dans les Alliances Franco-Mauritaniennes, le 5 juillet à l’Ambassade d’Espagne devant les ambassadeurs européens).

Pour la deuxième année consécutive, Yahya a été accueilli à Avignon au mois de juin pour faire un stage de perfectionnement d’une semaine avec Monique Lefebvre qui a préparé et réalisé un travail considérable au profit de Yahya. Cela a été l’occasion d’interventions dans des écoles, de deux spectacles en commun (Yahya et Monique), à Avignon et à Lagnes ainsi que d’une promenade-conte avec un groupe de handicapés. Une vidéo a été réalisée à l’occasion d’un de ces spectacles.

2011

Pour la troisième année consécutive, Yahya a été accueilli à Avignon au mois de juin pour faire un stage de perfectionnement d’une semaine avec Monique Lefebvre. Cela a été l’occasion d’interventions dans des écoles, de spectacles en commun (Yahya et Monique) à Avignon.

Ce travail de longue haleine a eu des résultats : Yahya a participé au festival Hakaya du 13 au 20 septembre à Amman en Jordanie (ci-contre), où il a pu nouer des contacts et initier des projets de collaboration ; il a également participé très activement à la réalisation du premier Festival International du Conte et de la Parole pour la Citoyenneté, qui s’est déroulé, à Nouakchott, du 5 au 9 décembre 2011.

Yahya consacre aussi beaucoup d’efforts pour faire vivre Les Conteurs du Désert, association de formation et de perfectionnement de conteurs ; avec l’aide de Stef, il a créé un blog présentant ces activités.

2012

Pour la quatrième année, Yahya a été accueilli à Avignon au mois de mai pour faire un stage de perfectionnement avec Monique Lefebvre,. Cela a été l’occasion d’interventions dans des écoles, de spectacles en commun (Yahya et Monique) à Avignon.

2013

Pour la cinquième année, Yahya a été accueilli à Avignon du 13 au 19 mai pour un stage avec Monique Lefebvre qui a préparé et réalisé un travail très approfondi avec Yahya.

Comme chaque année, cela a été l’occasion d’interventions dans des écoles et de spectacles en commun (Yahya et Monique) à Avignon.

Yahya continue a promouvoir la pratique du conte en Mauritanie, notamment dans le cadre de l’Institut Français et du Conservatoire International de la Musique et des Arts de Nouakchott.

À noter par ailleurs que Yahya a été présent pour la Mauritanie au salon Top Résa (professionnels du tourisme) à Paris, fin septembre.

5.   Production de films documentaires

2010

Un film documentaire sur le parcours d’anciennes élèves de l’école publique de Boutilimit a été co-financé fin 2010. Nous en attendons une copie pour verser le solde de notre participation (80 000 UM).

2011

La version originale définitive et la version sous-titrée du film documentaire de 15 minutes Ecole de Filles (Mederset Tavilate), coproduit par le Club des Diplômés de Boutilimit et notre association, réalisé par Fatimetou Mint Ahmed Saleh et qui présente des témoignages sur l’implantation de l’école des filles française à Boutilimit au milieu des années 1940 jusqu’à la fin des années 1960, ont été reçues au mois de mai.

Nous avons apprécié la qualité et l’intérêt exceptionnels de ce documentaire. Un regard humain et attentif, des témoins pertinents, un montage fluide et clair permettent avec plaisir de mieux comprendre un processus historique (coopération entre des habitants de Boutilimit et de l’administration française dans un respect mutuel négocié et bien vécu pendant plus d’une génération, mais qui n’a pas forcément plu à tout le monde) dont les conséquences sont encore perceptibles aujourd’hui dans la société mauritanienne.

L’association a donc versé le solde de sa participation au financement (80 000 UM) et sollicité Fatimetou Mint Ahmed Saleh pour monter un nouveau projet sur le suivi sanitaire des futures mères dans les campements autour de Boutilimit.

2012

La version sous-titrée du film documentaire de 13 minutes École de Filles (Mederset Tavilate), coproduit par le Club des Diplômés de Boutilimit et notre association, réalisé en 2011 par Fatimetou Mint Ahmed Saleh et qui présente des témoignages sur l’implantation de l’école des filles française à Boutilimit en 1946 jusqu’à la fin des années 1960, a été révisée et mise en ligne.

La qualité et l’intérêt exceptionnels de ce documentaire nous conduisent à en élargir la diffusion.

L’association a toujours le projet avec Fatimetou Mint Ahmed Saleh de produire un nouveau film sur le suivi sanitaire des futures mères dans les campements autour de Boutilimit. Ce projet, différé jusqu’à présent en raison de difficultés techniques devrait être réalisé courant 2013.

2013

IORFM a produit en 2013 trois films réalisés par Fatimetou Mint Ahmed Saleh. Une présentation des activités du CHN (13 minutes) a été coproduite avec ce dernier, afin de préparer le jumelage avec Louis Mourier. Un reportage de 4 minutes et demie a été effectué sur la réception par le CHN du matériel médical don de l’AP-HP. Enfin un documentaire  d’une vingtaine de minutes sur les actions d’initiation à l’informatique est en cours de montage ; la réalisatrice vient de nous faire parvenir les rushes de tournage.

En revanche, le projet de film sur le suivi sanitaire des futures mères dans les campements autour de Boutilimit n’a pu être réalisé en raison de difficultés multiples (indisponibilité du véhicule sanitaire, disparition de Moussa). Nous attendons toujours les fichiers vidéo nécessaires à la mise au point d’une version sous-titrée de « L’école des filles » pour diffusion.

 

2014

Fatimetou Mint Ahmed Saleh n’ayant pu trouver les ressources nécessaires au montage du film sur les initiations à l’informatique réalisées en 2013, nous a fait parvenir les rushes du tournage accompagnés de la traduction des interviews. Il nous reste à faire nous-mêmes un montage pour rendre compte de cette action.

La réalisatrice nous a également envoyé une version sans sous-titres mais avec les titres français de « L’école des filles » pour que nous puissions réaliser une version définitive avec des sous-titres lisibles.

2015

Le film sur les formations à l’informatique, tourné en 2013 et 2014 à Zemzem par Fatimetou mint Ahmed Saleh, est en cours de montage et de sous-titrage en France. Une version finale de 13’ devrait être disponible au printemps 2016. Une version de travail (montage et sous-titrage non finalisés) pourra être présentée à l’assemblée générale du 6 février 2016.

2016

Le montage du film sur les formations à l’informatique, tourné en 2013 et 2014 à Zemzem par Fatimetou mint Ahmed Saleh, est terminé et le sous-titrage en cours d’achèvement (il manque encore deux informations sur l’identité des personnes interviewées). La version finale de 13’ sera disponible au printemps 2017. Des liens à partir du site de l’association permettront d’y accéder, ainsi qu’au film L’école des filles dont le sous-titrage a été amélioré.

2017

La version finale de 13’ du film sur les formations à l’informatique, tourné en 2013 et 2014 à Zemzem par Fatimetou mint Ahmed Saleh, est disponible sur le site de l’association.

 

6.    Pratique du tennis

2014

Ishac fut à l’origine de la promotion du tennis dans son pays et son fils Ahmed a eu l’idée d’en populariser la pratique auprès des enfants. Il agit à Nouakchott avec la Fédération Mauritanienne de Tennis pour démocratiser la pratique du tennis, en particulier auprès des jeunes. Stéphane Tencer a collecté un grand nombre de paires de chaussures de tennis dont une quarantaine a été acheminée à Nouakchott en un premier envoi grâce à Youssouf.

2015  

Le projet concerne 3 écoles de Nouakchott. Pour chacune d’elles, 2 séances d’une heure par semaine, de janvier à juin, seront organisées pour les élèves par un entraineur. Des tournois trimestriels devraient regrouper les élèves des 3 écoles.

Bien qu’il n’ait pas généré de dépenses en 2015, ce projet a commencé à se mettre en place (acheminement du matériel rassemblé par Stef via Youssouf, contact avec les écoles et des entraîneurs par Ahmed) et devrait se concrétiser courant 2016. Le budget nécessaire pour 2016 est estimé entre 700 000 et 900 000 MRO (1 900 à 2 400 €) pour la rémunération des entraîneurs et la logistique.

2016  

3 écoles de Nouakchott proposent aux élèves 2 séances d’une heure par semaine tout au long de l’année scolaire, avec dans chaque école un entraîneur rémunéré par l’association pour ces séances. Initiée en janvier 2016, l’action a recueilli des échos positifs et elle a été reconduite pour l’année scolaire 2016-2017.

Pour faciliter l’accès des élèves à la pratique du sport, Stéphane a recueilli et fait acheminer avec l’aide de Youssouf, des lots d’équipements (chaussures, raquettes, etc.). Il a également procuré de la documentation pédagogique aux entraîneurs.

Au cours de l’année, des cours de tennis assurés bénévolement par Monsieur Wagué sur un terrain inoccupé au PK7 sur la route de Rosso dans la banlieue de Nouakchott, ont attiré de nombreux enfants du voisinage. Des discussions sont en cours avec la municipalité pour aménager le terrain.

L’année scolaire s’est clôturée par une journée Tennis inter-écoles organisée le 04 juin 2016  sur les terrains du Racing Club de Nouakchott. 

Elle a réuni une centaine d’enfants qui se vont vu remettre diplômes et divers cadeaux.

2017

Les cours de tennis dans les écoles, dont IoRFM finance le lancement sur trois ans, se sont poursuivis pour l’année scolaire 2016-2017 dans trois écoles. Ils ont accueilli 173 élèves dont 33 filles. Les cours sont reconduits dans deux écoles pour l’année scolaire 2017-2018.

Pour faciliter l’accès des élèves à la pratique du sport, Stéphane a recueilli et fait acheminer avec l’aide de Youssouf, des lots d’équipements (chaussures, raquettes, etc.).

 

7.   Actions sanitaires

2008

Un carton de petit matériel récupéré auprès de membres de l’association ou de leurs proches a été envoyé et reçu fin octobre 2008.

En novembre, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris a agréé l’association pour récupérer du matériel mis à disposition par les établissements de l’AP-HP et l’acheminer en Mauritanie.

L’association a constitué un Comité Médical, composé de professionnels de santé, compétents pour nous conseiller dans le choix du matériel disponible et la répartition de ce matériel sur le terrain.

Le comité médical s’est réuni le 13 décembre 2008 pour examiner des listes de matériel disponible et des besoins exprimés par nos correspondants mauritaniens.

Les réflexions du Comité Médical nous orientent vers l’identification de quelques petites structures, en particulier à Boutilimit, avec lesquelles passer des accords de définition des besoins, de mise à disposition de suivi pour mettre au point un catalogue de matériel utile et récupérable auprès de l’AP-HP.

SAGATRANS nous réserve 3m3 à destination de Nouakchott chaque fois que nécessaire, en fonction des bateaux en partance.

L’acheminement du matériel médical, notamment l’identification des points d’utilisation, de leurs besoins et des règles de collaboration, devrait être une action qui demandera des efforts particuliers de la part de ceux d’entre nous qui sont engagés dans ces projets.

2009

L’AP-HP nous a avertis de la fermeture de la maternité d’Ivry où nous avons pu, avec l’aide de Vent des Sables et de Monsieur Gauffryau, récupérer un stock important de matériel qui a été réparti entre le Centre Hospitalier de Nouakchott et le Dispensaire de Boutilimit. Le matériel pour Nouakchott a été acheminé par Vent des Sables et celui pour Boutilimit doit partir avec un envoi de Savigny-le-Temple.

Toujours au titre de notre agrément par l’AP-HP, en juin, nous avons été candidats à la récupération d’une ambulance pour le Dispensaire de Boutilimit. La commission d’attribution a finalement choisi une autre association mais nous a fait savoir que notre dossier était solide et que nous devions rester attentifs aux opportunités. En effet, fin novembre nous avons déposé à nouveau un dossier pour une ambulance de réanimation qui nous a été attribuée. Le transfert à destination de Boutilimit reste une opération complexe qui devra être réalisée en 2010.

Nous étudions toujours la possibilité de créer ou de réactiver une Unité Sanitaire de Base sur le territoire de Boutilimit ; l’obstacle auquel nous nous heurtons jusqu’à présent est le manque de chef de projet terrain.

2010

Un lot de petit matériel médical que nous avions récupéré au Centre Hospitalier C. Foix J. Rostand à Ivry sur Seine a été acheminé par Savigny à Boutilimit pour l’USB de Damame (berceaux, pèse-personne, table d’accouchement, table d’examen, sièges, marchepied, pied à sérum).

En avril 2010, après une procédure complexe, avec l’aide irremplaçable de Mohamed Ould Ragel et de Moussa, nous avons acheminé une ambulance de réanimation, don de l’AP HP, à Boutilimit. L’ambulance a d’abord été affectée au dispensaire municipal, puis, avec notre accord, à l’hôpital où elle est utilisée pour les évacuations sanitaires vers Nouakchott.

Un dernier lot de matériel médical est en cours d’acheminement, via Sagatrans, qui accepte pour une ultime fois, de nous transporter gratuitement un mètre cube et demi.

2011

Envoi réalisé

Un mètre cube et demi de matériel médical et technique – acheminé une ultime fois gratuitement par Sagatrans – a été expédié en janvier 2011 et a été récupéré par Moussa pour ADZ. Un ordinateur portable manquait par rapport à la liste d’expédition : nous l’avons retrouvé en France où il était resté en réparation. Stef l’a préparé pour l’utilisation et l’a confié à Abdellahi qui s’est chargé de le faire parvenir à destination.

Moussa nous a informés que le matériel a été réparti avant l’été.

Maintenance de l’ambulance de réanimation 2011

L’envoi comprenait une roue de secours pour l’ambulance de réanimation dont la maintenance a été assurée régulièrement par les services de la Ville de Boutilimit jusqu’à une panne de moteur irréparable, fin novembre. Il faudra donc étudier rapidement les solutions de remplacement du moteur pour éviter une immobilisation prolongée de l’ambulance. Ce sera un projet urgent début 2012.

Acheminement d’un container de 33 m3

L’AP-HP nous a proposé en début d’année de récupérer du matériel à l’hôpital Saint-Vincent de Paul et à la maternité de Port-Royal qui sont en instance de fermeture. Une équipe de projet a été formée sous la direction de Nicolas : Cathie, Stef, Jean-Paul Mussano et Patrice.

Après avoir pris connaissance sur place du matériel disponible, Nicolas a pu mettre au point une liste de matériel et une procédure d’organisation avec le Professeur Abdallahi Sidi Aly, frère de Mariem et Directeur du CHN de Nouakchott. Le CHN est d’accord pour assumer une partie du coût de transport et Mohamed Ould Rajel nous a aidés à faire établir des devis pour les opérations de transfert.

Par ailleurs, Patrice recherche avec Bernadette Boulay (infirmière qui est intervenue dans le cadre des actions de Savigny et qui connaît très bien le contexte médical de Boutilimit et les responsables du dispensaire) à établir les besoins du dispensaire de Boutilimit auxquels pourraient répondre une partie du matériel récupéré.

Un container de 20 pieds contenant 33 m3 sera bien adapté à ce transfert.

Il apparaît néanmoins que ce projet est une opération plus complexe que prévu. En effet, si la détermination des besoins et d’un cahier des charges a pu se faire précisément et rapidement avec nos interlocuteurs mauritaniens, si d’autre part, l’organisation logistique est maîtrisée (en grande partie grâce à Mohamed), nous sommes confrontés aux turbulences des circuits de décision et d’organisation de l’AP-HP compliquées par les opérations de restructuration en cours.

L’aide d’Alain Sutter, qui a bien voulu reprendre l’action en direct, nous rend optimistes sur la bonne fin de l’opération mais prudents sur son calendrier. La fermeture de la maternité a heureusement été repoussée à mars 2012 et sauf imprévu, nous espérons réaliser le transfert vers avril 2012. Un gros travail de coordination entre l’AP-HP, l’hôpital de Nouakchott et l’association doit être réalisé d’ici là pour arrêter la liste du matériel qui intéresse la Mauritanie et qui pourrait nous être attribué, valider son état et sa capacité à être utilisé en Mauritanie dans la durée, organiser le démontage et l’emballage ainsi que le chargement du container.

Ce projet, qui a déjà mobilisé beaucoup d’énergie en 2011, devrait être un des axes majeurs du travail de l’association en 2012.

L’AP-HP souhaite aussi placer cette action dans la durée grâce à un jumelage entre hôpitaux permettant de trouver des financements pour des échanges techniques et des stages de Mauritaniens. Devant les difficultés rencontrées en 2011, il a été convenu que cette action qui est le prolongement naturel de la première action, serait initiée dès que l’opération conteneur serait sur les rails. 

2012

Acheminement du container de 33 m3

L’AP-HP nous avait proposé en 2011 de récupérer du matériel à l’hôpital Saint-Vincent de Paul et à la maternité de Port-Royal, qui ont fermé en 2012. L’équipe de projet, sous la direction de Nicolas (Cathie, Stef et Jean-Paul Mussano) a fait un gros travail en collaboration avec le Professeur Abdallahi Sidi Aly, frère de Mariem et Directeur du CHN de Nouakchott, pour identifier le matériel pertinent et surtout obtenir de le récupérer. En effet, si la détermination des besoins et d’un cahier des charges a pu se faire précisément et rapidement avec nos interlocuteurs mauritaniens, si par ailleurs l’organisation logistique est maîtrisée (en grande partie grâce à Mohamed), nous avons été confrontés aux turbulences des circuits de décision et d’organisation de l’AP-HP compliquées par les opérations de restructuration en cours.

Grâce au soutien d’Alain Sutter Nous avons pu charger un container de 20 pieds contenant 33 m3 avec du mobilier médical :

Lit électrique     18

Matelas pour lit 23

Table gynécologique électrique  3

Table examen électrique           1

Table examen manuelle 1

Meuble tables à langer  4

Berceau coque en plastique       5

Support à roulettes pour berceau          2

Table de lit à manger    4

Marchepied       2

Toise en bois    2

Pied à sérum     6

Table informatique        2

Table métallique à roulettes      4

Table métallique (tubes) à roulette        2

Chaise  4

Le chargement a été mené à bien le 26 mars dans l’urgence grâce à Stef et à Ahmed.

Le container est parti de Rouen le 6 avril et arrivé à Nouakchott le 19 avril pour être déchargé le 29. L’ensemble des frais de transport jusqu’à Nouakchott a été pris en charge par l’association.

Selon les conventions signées avec le CHN et ADZ, deux lits et une série d’accessoires ont été attribués à l’hôpital de Boutilimit ; Mohamed et Moussa se sont chargés des opérations logistiques en Mauritanie.

Après une réunion avec l’AP-HP et quatre ONG, le 12 décembre 2012, nous avons déposé une « note de cadrage » pour demander l’attribution d’un lot de matériel médical pédiatrique au CHN. La réponse devrait arriver courant janvier.

Rapport sur l’eau

Des problèmes de qualité de l’eau au CHN, qualité critique notamment pour l’unité de dialyse, nous ont conduits à proposer une première mission d’étude qui a été réalisée du 21 au 26 octobre par Hugues Nguyen, Patrice et Moussa, en liaison avec Vent des Sables. La direction du CHN a pris toutes les mesures pour faciliter la mission.

Après un travail approfondi de traitement des informations recueillies, un rapport détaillé, rédigé par Hugues Nguyen, comprenant constats, analyses et recommandations a été remis le 26 novembre à Monsieur Ba Housseynou Hamady, Ministre de la santé, au professeur Carayon, conseiller à l’Ambassade de France et conseiller du ministre mauritanien de la Santé, ainsi qu’à Abdallahi Sidi Aly, Directeur Général du CHN. Leurs réactions ont été très positives, chacun mettant l’accent sur la nécessité d’un suivi.

Une mission en partenariat avec Vent des Sables devrait aboutir en 2013 à des recommandations précises sur l’équipement des différents points d’eau dans les services, qui respectent les règles d’hygiène. 

2013

A la suite de la réunion avec l’AP-HP et quatre ONG, le 12 décembre 2012, nous avions déposé une « note de cadrage » pour demander l’attribution au CHN d’un lot de matériel médical pédiatrique. Nous avons obtenu un lot de matériel technique auquel s’est ajouté un stock de fournitures données par la coopérative laitière SODIAAL (masques et gel alcoolique provisionnés pour faire face à l’épidémie de A H1N1 et non utilisés).

Tout cet ensemble, chargé avec Jean-Paul Mussano, Christian Huillet et Ahmed Ould Ragel fin janvier, a pu être entreposé chez Cathie et Lionel Baron à Saint-Nom et conditionné par nos soins  pour son expédition. Ce sont ainsi 4 palettes bien remplies qui ont embarqué le 23 mars sur le Gerd Maersk. Débarquées à Tanger le 28 mars, elles ont été acheminées par route jusqu’à Nouakchott, où elles été réceptionnées officiellement par le CHN le 8 mai.

27 pousse-seringue ou pompes à perfusion sur 6 socles

2 ventilateurs pulmonaires  VIP BIRD,

2 ventilateurs pulmonaires Babylog Drager,

3 EME INFANT FLOW CPAP

1 pompe parentérale Miniflo

8 pèse-bébé

1 moniteur cardio-respiratoire

78 cartons de lingettes antiseptiques

22 cartons de bidons d’antiseptique

22 cartons de 40 boites de masques

5 cartons de sacs à déchets

carton divers (accessoires, manuels, câbles électriques, …)

Patrice a pu constater lors de sa mission à Nouakchott que matériels et consommables étaient stockés dans de bonnes conditions, et mis à disposition des services au fur et à mesure de leurs besoins et en réponse à leurs demandes. Par exemple, le service des urgences a mis en place début septembre un moniteur cardio respiratoire, il a de plus utilisé 20 bidons d’antiseptique et 320 masques.

   

Jumelage CHN – Louis Mourier

Depuis plusieurs années, l’association entretient des échanges avec le Centre Hospitalier National de Nouakchott : coopération avec l’association Vent des sables de Martine Duran, envoi de matériel médical mis à disposition par l’AP-HP et plus récemment la mission d’étude sur la qualité de l’eau d’octobre 2012. Cette coopération dans la durée nous a conduits à construire un partenariat durable avec l’AP-HP.

Le CHN de Nouakchott, dirigé par notre ami le Pr Abdallahi Sidi Aly, cardiologue, d’une grande compétence et d’une grande intégrité, se situe au sommet de la pyramide médicale de Mauritanie. Les plus hautes autorités du pays se sont donné comme objectif de réhabiliter l’établissement, de le mettre aux normes, et de le développer pour en faire un centre de référence dans cette sous-région d’Afrique de l’ouest, intégrant des compétences de formation et de recherche.

Avec l’appui d’Alain Sutter, de la direction des relations internationales de l’Assistance Publique, nous avons cherché à établir un jumelage avec un établissement de l’AP-HP capable de s’engager dans un tel partenariat. Notre projet a été soutenu très activement par le Professeur Alain Carayon, détaché par l’ambassade de France à Nouakchott auprès du Ministre mauritanien de la santé.

Fin 2013, un premier financement a été attribué à l’hôpital Louis Mourier de Colombes pour conduire une mission inaugurale chargée d’établir le contenu et le calendrier d’un partenariat durable.

Alain Sutter, Gwenolée Abalain alors directrice de l’hôpital Louis Mourier et aujourd’hui responsable du plan stratégique de l’AP-HP, Nicole Gatineau-Sailliant, directrice des soins, et le docteur Emmanuel Mortier, médecin infectiologue, ont travaillé pendant cinq jours avec les dirigeants, les chefs de services et les cadres infirmiers du CHN, en présence du Professeur Carayon.

Les visites de terrain et les échanges avec les médecins et le personnel soignant, complétés par des rencontres avec le Ministre de la Santé, l’Ambassade de France, l’Agence française de développement (AFD) ont permis de signer une convention de partenariat international présentée à la presse le jeudi 9 janvier.

Le projet s’articule autour de trois axes visant à améliorer la prise en charge du patient :

  1. Organisation des soins : premier travail sur la définition d’un projet de soins, mise en pace d’un dossier du patient et de fiches de postes infirmiers.
  2. Qualité des soins : réduction des infections liées aux soins (lavage des mains, enquêtes qualité, mise en place d’un comité de suivi et formation des personnels soignants sur les conduites à tenir en cas d’accidents liés au sang)
  3. Organisation de l’accueil aux urgences : mise en place d’une méthode de priorisation des urgences médicales.

La première mission centrée sur l’organisation des soins pourrait être organisée dès le début du mois d’avril 2014 ; deux autres pourraient suivre avant le début du ramadan (aux alentours du 30 juin) sur l’axe de la qualité des soins.

Le projet de partenariat prévoit un partage de son financement. Le CHN prendra sa part. Le reliquat du financement AP-HP 2013 devrait permettre le lancement des premières missions.

La poursuite du projet, programmée sur trois années, nécessitera le dépôt d’un nouveau dossier d’appel à projet fondé sur le rapport de la mission inaugurale. Des financements complémentaires devront également être recherchés en direction de Ministère mauritanien de la Santé et de l’AFD, notamment dans le domaine de la formation d’une partie des personnels infirmiers.

L’Association se réjouit de la qualité de la collaboration qui a pu s’établir aussi rapidement entre le CHN et l’AP-HP dans un climat de confiance.

Elle reste à la disposition des partenaires et poursuivra quelques missions entamées avec le CHN et l’association Vents des Sables : sécurité de l’alimentation en eau, lavage des draps, mise en place de procédures de maintenance, notamment dans le service de dialyse, et  installation des matériels mis à disposition.

Enfin, d’autres pistes pourraient également être explorées avec l’appui de l’hôpital Louis Mourier et de l’AP-HP dans le domaine de la formation des étudiants (échanges d’enseignants et de stagiaires, recherche) ou dans celui des échanges sur des cas cliniques entre médecins français et mauritaniens (équipement d’une salle de visioconférence).

2014

Après la première mission de janvier qui a défini les objectifs et les moyens du jumelage, la mission d’avril, conduite par Emmanuel Mortier, a été consacrée à la formation du personnel paramédical en matière de prévention des infections liées aux soins et la mise au point de procédures et de documents avec le personnel d’encadrement. Bien que le contexte (épidémie d’ébola en Afrique, assassinat d’Hervé Gourdel) ait conduit l’AP-HP à différer la mission d’octobre qui devait évaluer les résultats de ces actions et les approfondir, la collaboration s’est poursuivie activement grâce à des contacts étroits et réguliers ainsi que des stages faits à Louis Mourier par quatre cadres infirmiers.

La direction du CHN et celle de Louis Mourier ont changé en fin d’année. Les nouveaux directeurs prévoient de se rencontrer à Nouakchott, probablement début mars 2015, pour confirmer et développer la collaboration entre les établissements, notamment les échanges de personnels.

Parallèlement au travail de l’équipe de Louis Mourier et à la suite des contacts de Patrice avec les techniciens du CHN, nous avons essayé de mettre au point un système simple d’aide à la maintenance avec l’appui d’ingénieurs biomédicaux de l’AP-HP. La mise en place est plus longue que prévue mais pourrait aboutir avec le développement du jumelage.

Acheminement de matériel médical

Le matériel médical proposé par l’AP-HP aux associations se restreint progressivement. Nous avons participé, le 26 mars, à une conférence organisée par le professeur Debré pour coordonner les dons. Dans un premier temps, nous pourrions éventuellement disposer de lits.

Le CHN nous a envoyé en septembre un état de l’utilisation du matériel envoyé en 2013 et en 2012; nous l’avons transmis au professeur Debré.

Compte tenu du fait que la mission de jumelage devrait aider à mieux cerner les besoins, nous attendons de disposer d’informations plus précises pour organiser un transfert de matériel, en coordination avec l’équipe de Louis Mourier.

2015

Le jumelage entre le CHN de Nouakchott et l’hôpital Louis Mourier s’est poursuivi dans le cadre des accords mis au point en 2014 avec des échanges entre soignants. Une mission au CHN du Directeur de l’hôpital Louis Mourier accompagné de trois cadres et médecins est prévue début 2016 ainsi que la venue, fin mai 2016, de la Direction et de cadres du CHN pour travailler sur l’organisation des urgences.

2016

Le jumelage entre le CHN de Nouakchott et l’hôpital Louis Mourier se poursuit. Nous avons rencontré fin mai à Paris les représentants du CHN de Nouakchott, Messieurs Abou, directeur, et Cheik Moussa, gestionnaire et nous avons pu avoir des échanges avec eux et le Docteur Mortier qui dirige la mission de jumelage. Un prolongement de l’action de partenariat a été validé à cette occasion, prévoyant un nouveau double échange de personnels qui a été réalisé en février 2017.

2017

Le jumelage entre le CHN de Nouakchott et l’hôpital Louis Mourier se poursuit régulièrement. Notre association suit en observatrice le déroulement de cette action, à travers des contacts avec le docteur Emmanuel Mortier.

8.   Actions non abouties

Assistance aux étudiants

Bien qu’elle ait été l’un des objets premiers de notre action, l’assistance aux étudiants mauritaniens en France ne s’est pas réellement développée. Hormis une aide à la mise au point de CV et des conseils pour organiser la recherche de stages, nous constatons qu’il nous est  actuellement difficile de trouver des contacts efficaces pour trouver effectivement des stages malgré un accord, en 2010. avec Monsieur Mohamed Ould Mohamed el Abd, Conseiller Culturel à l’Ambassade de Mauritanie en France, sur un processus simple : dès que l’Ambassade a connaissance d’un étudiant à qui nous pourrions apporter de l’aide, elle nous contacte et met l’étudiant en relation avec nous. Deux étudiants ont été aidés, dont l’un en 2009, master 2 en math appliquées, a trouvé un stage à EDF ; l’INSEE lui en proposait un également grâce à Jean-Paul François.

Aucun autre contact n’a eu lieu.

 

École des Mines de Mauritanie (2013)

Notre association a mis en relation l’École des Mines de Mauritanie (EMiM) et Mines Nancy pour négocier un programme de formation de certains enseignants.

Les responsables de Mines Nancy ont fourni un travail important pour mettre au point puis adapter et ensuite restructurer un projet ambitieux, en portant une grande attention aux demandes et à l’évolution des contraintes de l’EMiM. Pour des raisons budgétaires, l’EMiM a restreint sa demande à la formation de son directeur adjoint mais, faute des fonds qu’elle espérait, la réalisation en est pour le moment suspendue.

 

9.   Actions ponctuelles

Aide à l’association Taghadoum (2008)

Lors de la réunion du 4 avril 2008, l’association a remis un chèque de 1 500 € à l’association Taghadoum pour aider à rénover un dispensaire des quartiers Sud-est de Nouakchott.

La visite de Patrice Bachy en août 2008 et les informations transmises par l’association Vivre à Toujounine montrent que cette somme a été utilisée pour la réfection de deux baraquements.

Aide d’urgence aux sinistrés de M’Bout (2014)

Des inondations catastrophiques ont dévasté en juillet la région de M’Bout, au Sud de la Mauritanie, laissant de nombreuses familles sans abri ni biens de première nécessité. Mariam Brodowski, que certains d’entre nous avaient rencontrée il y a quelques années et qui vit et travaille en Mauritanie, a entrepris d’apporter une aide aux sinistrés et nous a demandé une aide financière pour acheter des moustiquaires imprégnées et des couvertures.

Après étude de la situation, l’association a décidé d’ouvrir un budget de 500 € pour l’achat de 120 moustiquaires. Grâce à la ténacité de Mariam Brodowski et malgré de grandes difficultés logistiques qui ont retardé l’action, les moustiquaires, 50 couvertures et des lots de vêtements ont pu être répartis mi-octobre entre les familles des cinq quartiers de M’Bout.