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Une autre des priorités d’Ishac a été la réforme du code minier, destinée à faciliter l’intervention de partenaires privés pour exploiter les indices découverts. Le projet avance vite puisque le nouveau code minier est promulgué par une loi du 23 juin 1999. Il précise le cadre dans lequel les entreprises peuvent faire de la prospection, et leurs droits et devoirs vis-à-vis de l’État mauritanien. Il sécurise ainsi l’intervention des partenaires extérieurs. Outre le code minier, se succèdent un décret sur les titres miniers le 30 décembre 1999, un décret sur la police minière le 21 novembre 2000, une loi portant convention minière type le 20 janvier 2002…
Mohamed Saleck Heyine, Administrateur Directeur Général de la SNIM de 1985 à 2005, se souvient d’Ishac dans cette période : « c’était quelqu’un d’épanoui, une boule d’énergie… » « c’est sa mise en place de la législation minière qui a donné confiance aux entreprises étrangères, pour l’or, pour le cuivre, mais aussi pour le pétrole, pour le diamant… » « Ishac était à la fois fixé sur 2 ou 3 idées auxquelles il s’accrochait, mais en même temps toujours ouvert et prêt à discuter de tout »
Si nous nous intéressons ici prioritairement aux projets miniers majeurs initiés et développés sous l’égide d’Ishac, n’oublions pas non plus qu’il a exercé un mandat ministériel qui concernait l’ensemble de l’industrie avec le même souci de rechercher aux problèmes des solutions pragmatiques et dans la simplicité. Un industriel engagé dans la conservation du poisson, autre enjeu de taille pour la Mauritanie, en témoigne. Confronté à un blocage administratif pour un projet d’usine destinée à effectuer des préparations pour l’export, il se plaint auprès du ministère. Il est très surpris de voir Ishac, ministre depuis peu, lui répondre et demander à le voir, ce qui « ne se faisait habituellement pas ». Ishac, qu’il ne connaissait pas du tout, lui a fait une forte impression par l’écoute et l’empathie dont il faisait preuve et par les conseils qu’il lui donnait. Il a rapidement obtenu les agréments nécessaires au démarrage de cette activité. « Si cette usine fonctionne, c’est grâce à Ishac », nous dit-il.
Alors que de 1995 à 1998 il n’y avait eu que quelques nouveaux permis de recherche, le bilan de son mandat est éloquent : lorsqu’il quitte le ministère en 2001, 88 permis de recherche ont été octroyés, parmi lesquels 51 concernent l’or et 34 le diamant. De nombreuses sociétés sont présentes : australiennes, canadiennes, sud-africaines, espagnoles, émiraties, ainsi que le Guelb Moghrein Joint-Venture mauritanien dont fait partie la SAMIN.
C’est au cours de son passage au ministère que Ishac convaincra Alexander Burns, fils du PDG de Hardman et physicien, de s’intéresser au développement du fer mauritanien. La société Sphere Minerals sera créée à cet effet pour exploiter les réserves du guelb El Aouj, dans le cadre d’une joint-venture avec la SNIM.
Alors que Ngaide Lamine Kayou ne fait de son côté plus partie du gouvernement depuis septembre 2000, les élections législatives d’octobre 2001 entrainent un nouveau remaniement ministériel. Cette fois, le mandat d’Ishac n’est pas reconduit. Il va désormais devoir suivre de plus loin, mais avec toujours autant de conviction, le développement des activités minières mauritaniennes.