Frise2-82-84

Dieng Boubou Farba

du 13/7/82 au 3/7/83

Ould Haidalla

Président du CMSN

du 4/1/80 au 12/12/84

Maaouyia Ould Taya

chef du gouvernement

du 29/4/81 au 8/3/84

Athié Hamath

du 3/7/83 au 29/9/83

Anne Amadou Babaly

du 29/9/83 au 11/7/84

Diabira Maroufa

du 11/7/84 au 26/8/85

    6ème plan    

Le 18 juin, adoption du 6ème plan qui s’appuie sur la valorisation des ressources locales : mines, pêche, et le retour à un développement rural raisonné.

 Sécheresse 

Nouvel épisode de sécheresse

Réorganisation administrative

Mise en place des Structures d’éducation de masse (SEM) qui remplacent les conseils régionaux créés par le CMSN.

 Maghreb 

La Mauritanie annonce son intention d’adhérer au traité algérois-tunisien de concorde maghrébine

Sahara occidental

Les dirigeants mauritaniens reçoivent les responsables sahraouis, sans toutefois reconnaître officiellement la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).

Dette, crise économique

La situation économique est difficile, la dette mauritanienne augmente ; son service atteint 50 % du produit des exportations. C’est la crise en Europe, les cours des matières premières chutent, les prospections minières sont suspendues.

Maghreb

Le 13/12, adhésion au traité maghrébin.

Crise gouvernement

Maaouyia Ould Taya est mis à l’écart, le poste de chef du gouvernement est supprimé.

Lybie

Les relations sont rompues avec la Lybie, accusée d’ingérence.

Sahara occidental

Reconnaissance officielle de la République sahraouie, qui crée des tensions au sein du gouvernement. Le Polisario lance des attaques en s’appuyant sur le territoire mauritanien, la tension monte à nouveau avec le Maroc.

Sécheresse

Quatrième année de sécheresse consécutive

Inauguration guelbs SNIM

Le 12 juillet, inauguration de l’usine de traitement du minerai de fer magnétique des guelbs au nord de Zouerate.

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Janvier 1983 - septembre 1984 : de retour au ministère,
Ishac est contrôleur des affaires administratives

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Ishac est ainsi affecté au poste de « contrôleur des Affaires administratives » au ministère des mines et de l’énergie par décret 83-076 du 5 mars 1983, avec effet du 24 janvier. Les missions du contrôleur des Affaires administratives sont fixées par un décret 82-119 du 30 novembre 1982, que nous n’avons pu consulter.

Ce n’est manifestement pas une situation idéale pour celui qui avait été successivement Directeur des mines, puis Ministre. Mais il retrouvait son domaine de prédilection, la mine. Il voit se succéder plusieurs personnalités à la tête du ministère des Mines et de l’Énergie : à son arrivée, c’est Dieng Boubou Farba, auparavant ministre des Finances et ancien gouverneur de la Banque Centrale. Début juillet 1983, lors d’un remaniement partiel le ministère est confié au commandant Athié Hamath. Celui-ci conservera son poste jusqu’en mars 1984.

On notera par ailleurs que Mohamed Ould Sidi Aly, le père de Mariem, est alors Ministre de la Pêche et de l’Économie Maritime. Il quittera toutefois son poste lors d’un remaniement ministériel le 29 septembre 1983.

La Mauritanie est alors en grandes difficultés économiques. Le service de la dette grimpe. En 1983, il atteint la moitié du montant des exportations. Or celles-ci proviennent en grande partie du fer de la SNIM, qui souffre de la crise économique en Europe et de la chute des cours mondiaux. La mine de cuivre d’Akjoujt a été arrêtée et les capitaux manquent pour envisager sa réouverture. En même temps, un nouvel épisode de sécheresse pousse vers Nouakchott des populations entières qui s’y installent dans des logements de fortune. Si l’année 1983 se déroule sans tentative de coup d’état, les tensions n’en demeurent pas moins fortes au sein du Comité Militaire de Salut National, préoccupé par des prises de positions diverses sur la question de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), toujours pas résolue, et sur les jeux d’alliances à privilégier pour la Mauritanie au sein du Maghreb et au Moyen-Orient.

Ishac traverse manifestement ces 20 mois avec philosophie. Un de ses jeunes frères nous dit qu’il avait accepté, sans se plaindre, son nouvel emploi avec cette formule : « La nomination n’est pas un droit ». Son travail lui laisse un peu de temps libre, mais il continue à venir à son bureau aux heures habituelles et utilise le temps disponible à la lecture du Coran et des livres d’histoire qu’il affectionne particulièrement. Mariem se souvient également qu’il mettait très volontiers à disposition de ses autres collègues du ministère ou du gouvernement ses connaissances et ses compétences minières, pour les aider et les conseiller.

Une réorganisation ministérielle a lieu début 1984. Le ministère de l’industrie et du commerce est éclaté : le commerce est rattaché aux finances, et l’industrie fusionnée avec les mines et l’énergie pour former le ministère des mines et de l’industrie. L’organisation de ce nouveau ministère est publiée au JO du 14 janvier 1984 (décret 84-12).

De profondes dissensions éclatent au sein du gouvernement quand, le 27 février 1984, le chef de l’État reconnaît la RASD. Il s’en suit d’importants remaniements ministériels, avec, le 8 mars, la suppression du poste de premier ministre de Maaouyia Ould Taya qui est écarté du gouvernement. Un nouveau gouvernement est installé. Le ministère des mines et de l’industrie est confié à Me Diabira Maroufa, qui était auparavant avocat.

N’oublions pas également que Ishac est toujours administrateur de la SNIM, et qu’il continue donc à suivre de près ses activités. C’est justement en 1984 que débute l’exploitation des guelbs, buttes de magnétite au nord de Zouerate dont la teneur en fer plus faible nécessite la construction d’une usine de traitement, inaugurée le 12 juillet 1984 par le Chef d’État Haidalla.

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