N’Gaide Lamine Kayou
du 28/2/1995 au 16/11/1998
Sidi Mohamed Ould Boubakar
Premier Ministre
du 18/4/1992 au 2/1/1996
Cheikh El Avia Mohamed Khouna
Premier Ministre
du 2/1/1996 au 16/12/1997
Mohamed Lemine Guig
Premier Ministre
du 18/12/1997 au 16/11/1998
Maaouyia Ould Taya
Président de la République
élu le 24/1/1992
réélu le 16/12/1997
Remaniement ministériel
Le 26 février, remaniement ministériel et arrivée à la tête du ministère des Mines et de l’Industrie de N’Gaide Lamine Kayou
Modernisation
La restructuration de l’économie se poursuit : secteur rural, secteur bancaire, code de la marine marchande, enseignement
Permis General Gold
En mars puis en octobre, attribution de permis de recherche dans la région d’Akjoujt à General Gold.
Permis Ashton
En février, attribution de permis de recherche à Ashton.
Contrat Hardman
En septembre, premier contrat avec Hardman Elixire concernant l’exploration pétrolière.
Permis La Source
En octobre, attribution de permis de recherche à La Source.
Redevances minières
Le 9 octobre, le calcul des taxes et redevances minières est aménagé, et leur produit est affecté à la recherche minière.
Suites crise de 1989
La question des réfugiés sénégalais est toujours d’actualité
Relations avec Israel
La Mauritanie établit des relations avec Israël
Permis miniers
Au premier semestre 1997, de nombreux permis miniers sont attribués à Ashton, Rex Diamond, et au Groupe de recherche de l’Inchiri qui inclut General Gold.
Convention GEMAK
Le 18 juin, signature d’une convention entre l’état et la GEMAK, qui a succédé à la MORAK, pour le poursuite des travaux à Akjoujt.
Dissolution de l'Assemblée
En août, l’Assemblée Nationale est dissoute
Élections législatives
Les élections législatives consécutives à la dissolution de l’Assemblée Nationale se tiennent les 11 et 18 octobre. Le PRDS, parti du Président, obtient 70 sièges sur 79.
Éducation
L’année 1997 est déclarée année de la scolarisation des filles
Fédération opposition
Le 27 février, création du FPO, Front des Partis d’Opposition
Calendrier présidentielle
L’élection présidentielle qui devait avoir lieu en janvier 1998 est avancée à décembre 1997 à cause du ramadan
Nouveau gouvernement
Un nouveau gouvernement est nommé le 2 janvier, N’Gaidé Lamine Kayou y conserve le poste de Ministre des Mines et de l’Industrie
Permis miniers
Au premier semestre 1998, plusieurs permis miniers sont attribués à la SNIM, Ashton, Rex Diamond, General Gold et La Source. Il concernent principalement l’or, le diamant, les métaux précieux et les pierres ornementales.
Boycott opposition
Le FPO annonce le 27 juin qu’il boycottera l’élection présidentielle, en arguant d’un manque de transparence dans leur organisation
Visite Jacques Chirac
Jacques Chirac rend visite à son homologue mauritanien les 5 & 6 septembre
Accord Polisario
Le 16 septembre, les négociations Maroc – Polisario débouchent sur l’accord de Houston. La Mauritanie y est présente. L’ONU fixe un référendum d’autodétermination pour le 7 décembre
Élection présidentielle
La campagne est courte (2 semaines). Le président sortant met en avant le slogan “pas de stabilité sans liberté, pas de liberté sans stabilité”. La participation globale est de 74 %, mais elles est nettement en retrait à Nouakchott (38 %). Maaouyia Ould Taya est réélu avec 90 % des suffrages.
Débat sur l'esclavage
En début d’année, le débat sur la question de la persistance de l’esclavage revient à l’ordre du jour
Radicalisation opposition
Le FPO radicalise ses positions en dénonçant dégradation de la situation socio-économique, gestion du processus démocratique, et politique d’ouverture vis à vis d’Israël.
Les relations avec Israël seront à nouveau mises en cause en novembre, sur la base de fausses informations.
Élections sénatoriales
Le 17 avril ont lieu les élections sénatoriales
Dévaluation
En juillet, dévaluation de l’ouguiya, monnaie nationale
Recensement, état-civil
En septembre octobre, recensement de la population, destiné à l’établissement d’un état civil exhaustif
Boycott FPO
Le 5 novembre le FPO annonce un nouveau boycott, cette fois pour les élections municipales prévues début 1999.
Nouveau gouvernement
Un nouveau gouvernement est nommé le 16 novembre avec le retour de Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna à sa tête ; Ishac Ould Ragel y fait son entrée.
D’autres rencontres ont lieu avec les partenaires potentiels australiens à Paris. Trois mois plus tard, le 8 septembre 1996, un premier contrat de partage de production est signé à Nouakchott avec Hardman et Elixir, alors même que les recherches sismiques ou par forage étaient totalement arrêtées depuis 1992. Ce contrat est approuvé par la loi publiée au JO mauritanien en janvier 1997.
Mais les compagnies « juniors » alliées dans cette joint-venture n’ont pas les moyens de financer à elles seules une reprise des recherches qui demande des moyens importants ; elles vont consacrer une bonne année à la recherche de partenaires plus puissants.
Ishac, qui répétait inlassablement « ce n’est pas parce que les « majors » américaines ont dit qu’il n’y avait rien qu’il faut en rester là », constatait avec satisfaction la justesse de sa démarche.
A la quatrième conférence de la MIGA à Denver (Colorado), en juin 1997, Ishac est toujours à l’affût de toutes les informations internationales. Ngaide Lamine Kayou se souvient que la première préoccupation d’Ishac, dès sa descente d’avion, avait été de connaître les résultats des élections législatives en France, pour être « au courant » devant ses interlocuteurs (nota : il s’agit des législatives anticipées qui ont suivi la dissolution par le Président Chirac de l’Assemblée Nationale en avril 1997 ; le deuxième tour s’était tenu le 1er juin 1997).
Après avoir failli conclure avec la Shell, Hardman et Elixir arrivent à leurs fins en 1998 avec l’australien Woodside Petroleum (dont un des actionnaires est justement la Shell) qui rejoint la joint-venture pour engager une nouvelle prospection sismique sur 5 blocs off-shore déjà prospectés par Esso, Shell, Amoco ou Mobil entre 1970 et 1992.
Du côté de l’or, Normandy – La Source achève la cartographie géologique du site de Tasiast et son analyse géophysique, réalise des essais de traitement du minerai, et finalise l’estimation des ressources et l’étude de faisabilité. Nous y reviendrons plus loin, car, en cette fin de dernière décennie du 20e siècle, les événements vont se précipiter pour Ishac.
La cinquième conférence africaine de la MIGA se tient au Maroc à Marrakech, en novembre 1998. Elle est particulièrement importante pour la Mauritanie qui, depuis 1995, a mûri ses projets et qui, proximité géographique oblige, peut y envoyer une délégation significative. Elle est conduite par le Ministre des mines, Ngaide Lamine Kayou. En font partie Ishac, ainsi que Ibrahima Lamine Wane, Directeur des mines.
La plupart des très grandes compagnies minières internationales y participent. Le 15 novembre, une table ronde entre les chefs des 22 délégations africaines présentes et les représentants de ces compagnies a précédé la conférence afin de stimuler les échanges à venir. Trois thèmes ont été particulièrement développés : la problématique de la couverture de la cartographie géologique, les méthodes d’exploration minière, et la sécurité et la promotion des investissements, tous sujets qui nourrissent la démarche d’Ishac.
Son ami Taleb Abdi Vall participe également à cette conférence, il y représente Ashton Mining, où il est devenu directeur d’exploitation pour l’Afrique de l’ouest et du nord.
Ishac apprend au cours même de cette conférence, de la bouche de Ngaide Lamine Kayou, qu’un remaniement gouvernemental qui se préparait depuis la fin octobre le porte à la tête du ministère des mines et de l’industrie.
Ishac se préoccupe immédiatement du devenir du Ministre en place qui soutient son action depuis 3 ans et qu’il accompagne à Marrakech : pas de souci, Ngaide Lamine Kayou sera toujours Ministre, il change de portefeuille pour prendre en charge l’équipement et les transports. Par respect, Ishac refusera de prendre sa place à la table des chefs de délégation pour la suite de la conférence et restera à la table des directeurs. « Ce n’est pas le moment de déranger le protocole » s’est-il contenté d’affirmer, avec son souci habituel de privilégier l’efficacité plutôt que les honneurs.
C’est une nouvelle étape importante dans la carrière d’Ishac, mais aussi dans la recherche minière en Mauritanie, qui démarre.