Frise2-01-06

Ishac Ould Ragel

jusqu’au 4/11/2001

Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna

jusqu’au 6/7/2003

Maaouyia Ould Taya

Président de la République

réélu pour un 2e mandat le 12 décembre 1997

réélu pour un 3e mandat le 7 novembre 2003

Déposé par un putsch militaire le 3/8/2005

Zeidane Ould H’Maida

du 4/11/2001 au 15/4/2005

puis ministre de l’énergie (incluant la recherche pétrolière) du 15/4/2005 au 3/8/2005

Sghair M’Barek

du 6/7/2003 au 3/8/2005

Kane Mouatapha

du 15/4 au 3/8/2005

Mohamed Ould Ismail Ould Abeidine 

du 3/8/2005

Ely Ould Mohamed Vall

Président du CMJD et chef du gouvernement

du 3/8/2005 au /3/2007

Élections législatives et municipales

Les élections organisées le 19/10, avec une dose de proportionnelle, sont les premières à ne pas être boycottées par l’opposition, qui s’y présente en ordre dispersé. Le PRDS, qui se réclame du Président, emporte 64 sièges sur 81 à l’Assemblée Nationale. La participation ne dépasse pas 54 %

À la suite des élections, un nouveau gouvernement est constitué. Ishac Ould Ragel n’en fait plus partie.

Dissolution parti AC

Le parti d’opposition “Action pour le changement”, qui entretient le débat sur la question de l’esclavage, est dissous.

Année de transition

2002 est une année de transition, marquée par de nombreux mouvements au sein des partis, celui au pouvoir comme ceux dans l’opposition.

Détente avec la France

Les relations avec la France se détendent. La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, se rend en Mauritanie en août.

Élection présidentielle

L’élection présidentielle a lieu le 7 novembre.

Maaouyia Ould Taya est réélu avec 67 % des suffrages exprimés. L’ancien chef d’état Khouna Ould Haidalla arrive en deuxième position avec un peu moins de 19 %, Ahmed Ould Daddah obtient un peu moins de 7 %.

Le taux de participation, 60 % est relativement bas pour une élection présidentielle.

Haidalla conteste dès le lendemain ce résultat.

Procès Haidalla

Accusé au lendemain de l’élection d’avoir tenté de renverser le régime en place, l’ancien chef d’état Haidalla est arrêté et emprisonné. Il est finalement condamné à une peine avec sursis.

Invasion sauterelles

La récolte céréalière est ravagée par les insectes dans plusieurs régions. L’invasion s’étend à l’ensemble du pays en cours d’année, touchant même la capitale.

Contrat pétrolier

En avril, le site pétrolier offshore Chinguetti fait l’objet d’un contrat de partage de production avec la société Woodside

Dénonciation tentatives de coup d'État

Le gouvernement dénonce plusieurs tentatives de coups d’État, et procède à des arrestations.

Campagne agitée

L’opposition n’arrive pas à se mettre d’accord sur un candidat unique. L’ancien chef d’état Haidalla entre dans le jeu. La campagne est rude.

Tentative coup d'État

Le 8 juin, une tentative de coup d’État est déjouée. Il s’en suit de nombreux limogeages et arrestations. Un nouveau premier ministre est nommé le 7 juillet.

Guerre contre l'Irak

En avril, la guerre contre l’Irak déclenche des prêches contre les Etat-Unis, Israël et l’Occident.

Répression

Ces manifestations sont suivies d’une vague de répression qui vise les mouvements islamistes.

Coup d'État CMJD

Le 3 août 2005, le Comité Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) prend le pouvoir alors que le Président assiste aux obsèques du roi Fahd en Arabie Saoudite. Il porte à la tête de l’État Ely Ould Mohamed Vall. Le 7 août, un gouvernement civil dirigé par Sidi Mohamed Ould Boubacar est nommé. Une concertation est engagée avec les partis d’opposition, en vue de la tenue d’élections dans un délai de 2 ans.

Révision listes électorales

En février 2006, lancement d’un nouveau recensement à vocation électorale. Instauration d’un quota de candidatures féminines.

Amélioration situation

L’économie mauritanienne connait une phase ascendante : croissance annuelle de 26,9 %, annulation de dettes par le FMI, la Banque mondiale, et la Banque africaine de développement, entrée du pays sur le marché pétrolier. Cette situation permet d’augmenter notablement salaires et pensions.

Référendum sur la constitution

Le 25 juin 2006, un référendum propose des amendements sur la Constitution., avec notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels. Ils sont adoptés par 96 % des suffrages, avec une participation de 76 %

Élections législatives et municipales

Les 19 novembre et 3 décembre, des élections pluralistes ont lieu, dans les délais initialement prévus. 25 partis y participent, 12 sont représentés au sein de la nouvelle assemblée nationale.

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De fin 2001 à sa disparition en 2006, Ishac continue à veiller attentivement sur tous les projets qu'il a accompagnés

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A l’issue de son mandat ministériel, Ishac estime qu’à 60 ans il a encore un rôle à jouer dans les activités minières en Mauritanie. Il crée dès 2002 avec son épouse Mariem la société Maurep, « Mauritanienne de Représentation, d’Études et de Prospections ».

Il reçoit en 2003 la Légion d’Honneur, qui lui est décernée par Jacques Chirac et remise le 18 avril 2004 à Nouakchott par l’Ambassadeur de France, Patrick Nicoloso.

Les pistes ouvertes par Ishac vont, en effet, se poursuivre bien au-delà du terme de son mandat ministériel.

La qualité du gisement d’or de Tasiast est reconnue. L’actif de Normandy – La Source est finalement cédé le 31 mai 2002 à Tasiast Mauritanie Limited (TML). Les permis détenus par Normandy sont mutés à TML le 30 juin 2002, et  l’exploitation de la mine peut démarrer en 2005. Ishac avait raison. Le président Haidalla le reconnaîtra : « Ishac disait qu’il y avait de l’or, mais même moi je ne le croyais pas ».

Chaque année, de nouveaux permis de recherche sont accordés. A la suite de la mise en évidence d’indices de kimberlite, plusieurs de ces permis concernent le diamant, notamment avec Rio Tinto qui a repris Ashton en 2000. Mais, malgré les indices prometteurs, les traces découvertes sont toujours restées insuffisantes pour justifier une exploitation. 

Une nouvelle réforme des taxes et redevances minières voit le jour début 2003, et le nouveau code minier est complété en 2004 par des dispositions qui concernent la responsabilité environnementale des exploitants. Les crédits pour le deuxième projet de renforcement institutionnel du secteur minier (PRISM2) sont accordés en fin 2003, avec là aussi l’apparition d’un volet environnemental.

Pour le secteur de la recherche pétrolière, la mise en évidence des gisements off shore a ouvert les yeux du monde sur le potentiel gazier et pétrolier du bassin côtier mauritano-sénégalais. La zone est découpée en plusieurs blocs d’exploration, permettant l’intervention de nouveaux acteurs. Début 2004, la société Maurep d’Ishac publie une note de synthèse sur la situation de la recherche pétrolière en Mauritanie, destinée aux investisseurs potentiels. Les 6 blocs d’exploration côtiers sont alors attribués, et les 5 blocs d’offshore profond qui leur sont contigus sont en cours de présentation et de négociation. Des blocs d’exploration sont également définis dans les terres, le long de la côte mais aussi à l’intérieur dans le bassin du Taoudeni pour lequel Repsol a manifesté de l’intérêt. Les études visant à la mise en exploitation du gisement Chinguetti se sont poursuivies, et en mai 2004 l’autorisation d’exploiter est délivrée à Woodside, Hardman et British Gas. Parmi d’autres acteurs, Total s’intéresse à nouveau à la Mauritanie en 2005.

Dans le même temps, la gestion des questions pétrolières est sortie du champ d’intervention du ministère de l’industrie et des mines pour être confiée à un ministère de l’énergie et du pétrole, à l’occasion d’un remaniement ministériel intervenu le 15 avril 2005.En août de la même année, le Président Maaouyia Taya est déposé et Ely Mohamed Vall devient chef d’état. Dans un souci de clarification, le nouveau gouvernement met en place un Comité initiative et transparence des industries extractives en janvier 2006. C’est en février 2006, quelques mois avant la disparition d’Ishac, que le champ pétrolier « Chinguetti », est mis en exploitation commerciale.

Les prospections menées dans l’Inchiri ont permis de trouver preneur pour la mine d’Akjoujt et d’envisager son redémarrage, mais le chemin sera long et la mine changera encore de mains. Depuis 2004,  la société canadienne First Quantum a repris le projet et créé la filiale MCM (Mines de cuivre de Mauritanie). L’exploitation du gisement reprend en avril 2006. L’usine de traitement par flottation est mise en service en juillet, et le concentré métallique produit est commercialisé à partir d’octobre, au moment même de la disparition d’Ishac.

Jusque dans ses derniers jours, Ishac, de plus en plus affaibli par la maladie, continuera malgré tout à s’intéresser à l’évolution de tous les projets miniers de la Mauritanie, qu’il avait souvent initiés ou accompagnés. Il manifestait une  volonté permanente d’en appréhender tous les détails, et un souci profond du devenir des personnes qui avaient été ses partenaires. Il décède le 4 octobre 2006 à Paris, alors même que ses anciens camarades de promotion qu’il a invités à découvrir Mauritanie s’apprêtent à monter dans l’avion qui les conduira à Nouakchott.

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