Moktar Ould Daddah
Élu Président de la RIM le 22 août 1961.
Son premier mandat se termine en septembre 1966
Dans le gouvernement nommé le 29 septembre 1961, les mines et l’industrie ne sont pas explicitement affectées à un ministère
Moktar Ould Daddah
Réélu pour un deuxième mandat de Président de la RIM le 7 août 1966
Dans le gouvernement formé le 1e juillet 1963, l’industrie et les mines ne sont pas explicitement attribués à un ministère.
Dans le gouvernement formé le 18 janvier 1965, l’industrie et les mines ne sont pas explicitement attribués à un ministère.
Dans le gouvernement formé le 26 juillet 1965, l’industrie et les mines ne sont pas explicitement attribués à un ministère.
Fall Papa Daouda
Haut commissaire industrialisation et mines
du 8 octobre 1966
Fall Papa Daouda
Ministre de l’industrialisation des mines et de l’artisanat
du 31 janvier 1968
Mohamed Salem Ould M’Khaïttirat
Ministre de l’industrialisation des mines et de l’artisanat
du 5 juillet 1968
ONU
La nouvelle République Islamique de Mauritanie est admise à l’ONU.
Création du PPM
Création en décembre 1961 du Parti du Peuple Mauritanien (PPM) qui réunit les 4 grandes formations politiques existantes en un parti unique.
PPM parti unique
L’amendement constitutionnel du 12 février 1965 institue le Parti du Peuple Mauritanien (PPM) comme seul parti de l’état. Le Parti est au même rang que l’Assemblée nationale en matière législative.
Élections législatives
Le 9 mai 1966, élections législatives. La liste unique du PPM obtient 90 % des suffrages.
Renonciation subvention France
La mauritanie décide de renoncer à la subvention d’équilibre versée par la France.
1er train minéralier
Le premier train minéralier circule le 12 octobre 1963 entre Zouerate et Nouadhibou
Arabisation enseignement secondaire
Un loi prévoit l’arabisation de l’enseignement secondaire. En février 1966, des troubles éclatent entrent les communautés noires et maures.
Chine
La Mauritanie établit en juillet 1965 des relations diplomatiques avec la République Populaire de Chine.
Élection présidentielle
Le 7 août 1966, élection présidentielle. Moktar Ould Daddah est réélu pour un deuxième mandat.
Sociétés étrangères
Le Bureau Politique nationale, instrument de décision du PPN, décide de “désenclaver” les sociétés étrangères (MIFERMA, MICUMA,…)
Maroc
Le 28 septembre 1969, le roi du Maroc, Hassan II, reconnait officiellement la République de Mauritanie.
De la rentrée 1961 à l’été 1967, Ishac étudie les sciences à Paris
Ishac est élève en classes préparatoires au lycée Saint-Louis à Paris où il est interne jusqu’en 1964. Puis, il s’inscrit en licence ès sciences à l’université de Paris-Sorbonne et obtient une chambre à la Cité Universitaire Internationale, boulevard Jourdan. C’est l’occasion de nouveaux contacts qui lui font découvrir le tennis et même le ski (il s’y blessera).
Bien que chacun d’eux étudie dans une ville différente, les quatre amis restent très proches, échangent beaucoup et s’entraident face aux exigences d’un univers bien différent de ce qu’ils ont connu. D’autant plus que leurs moyens financiers sont très limités.
Durant cette même période Ahmed Ould Daddah est inscrit à la faculté de droit Panthéon-Sorbonne et suit un cursus en sciences économiques. Il est donc Parisien comme Ishac ce qui leur permet de conserver des liens suivis. De même, il rencontre aussi Abdallah Sidya Ebnou qui suit le cycle des administrateurs d’outre-mer à Paris de juin 1962 à décembre 1965.
Ishac obtient une licence de mathématiques en 1967 et il est admis sur titres directement en deuxième année à l’École Nationale Supérieure de la Métallurgie et de l’Industrie des Mines à Nancy.
De septembre 1967 à juin 1969, Ishac est élève de l’École Nationale Supérieure de la Métallurgie et de l’Industrie des Mines à Nancy
Il choisit l’option « Mines » et suit notamment les cours de géologie de Philippe Lagny et ceux de géostatistique avec Georges Matheron (méthodes mathématiques de pointe d’estimation de variables régionalisées appliquées à l’étude de gisements dans le sous-sol). Chaque élève de l’école doit faire en deuxième année un stage d’hiver de deux mois dans une fonction de maîtrise ; Ishac choisit de faire le sien à la Miferma. Mohamed Saleck Heyine, qui dirigera la SNIM pendant 20 ans de 1985 à 2005, avait débuté sa carrière d’ingénieur à Zouerate. Il se souvient que des ouvriers lui avaient rapporté que, pendant son stage, Ishac était parti une semaine seul dans la montagne, avec un sac à dos, de l’eau et des biscuits.
Dans les années 60, la plupart des écoles d’ingénieur évaluaient leurs élèves avec un système de notation aboutissant à un classement. À l’École des Mines de Nancy, afin de favoriser la prise d’autonomie et l’apprentissage de la responsabilité des futurs ingénieurs, Bertrand Schwartz a choisi au contraire un suivi construit sur les relations entre enseignants et élèves. Il n’y a donc pas de dossiers d’appréciation systématiques, et il reste peu de trace de ces évaluations dans les archives administratives. Sinon, bien sûr, l’obtention du diplôme, attribué à Ishac par le conseil des professeurs le 26 juin 1969 avec l’option « Mines ».
Le séjour à Nancy est à la fois enrichissant, grâce aux formations et aux contacts, et pénible à cause du climat et de l’isolement. En Lorraine, le froid est vif en hiver et les relations entre élèves parfois distantes selon les caractères et les groupes d’options, d’autant qu’Ishac rejoint un groupe déjà constitué depuis un an. Ishac occupe une chambre à la cité universitaire de Saurupt où il met le chauffage à fond : les camarades qu’il y reçoit en boubou trouvent qu’il y fait horriblement chaud tandis que lui-même souffre du froid pendant de longs mois.
Sauf pour les périodes de stage qu’il passe en Mauritanie (notamment à la Miferma, au début de 1968 pour le stage de deuxième année), au cours de ces deux années Ishac ne sort pratiquement pas de la ville dont le climat et l’environnement sont à l’opposé de son pays natal. La majorité des élèves, originaires de différentes régions, rentrent chez eux le week-end ; les autres, peu nombreux, préfèrent rester sur place. Ishac se retrouve donc avec quelques camarades dont le champ d’action du samedi et du dimanche est restreint. Ishac pratique certes le tennis qui lui donne quelques occasions de contacts. Mais le plus souvent, les sorties sont rares et le week-end se passe dans le périmètre de l’École, de la cité universitaire toute proche et du restaurant universitaire : les trois bâtiments sont relativement excentrés par rapport au centre-ville.
C’est avec un peu de surprise qu’un de ces camarades apprend lors de la visite de la promotion en Mauritanie en 2006 qu’Ishac n’a jamais été aussi malheureux qu’à Nancy alors qu’il ne l’a jamais entendu se plaindre et que jamais il ne laissait transparaitre ses sentiments.