Moktar Ould Daddah
Réélu pour son 3e mandat présidentiel le 9 août 1971
Moktar Ould Daddah
Réélu pour son 4e mandat présidentiel le 8 août 1976
Ishac Ould Ragel
Ministre de l’industrialisation et des mines
du 22 août 1975 au 4 août 1977
Sidi Ould Cheikh Abdellahi
Ministre du plan et des mines
du 4 août 1977 au 26 janvier 1978
Abdoulaye Baro
Ministre du plan et des mines
du 26 janvier 1978 au 10 juillet 1978
Élections législatives
Les élections législatives ont lieu le 26 octobre 1975
Incidents frontière
Violents incidents à la frontière saharo-mauritanienne entre les forces mauritaniennes et les commandos du Polisario. Ceux-ci sont retranchés au port de La Guera, d’où ils sont chassés les 20 décembre.
Élections présidentielles
Moktar Ould Daddah est réélu pour un 4e mandat le 8 août 1976 avec 99,9 % des suffrages.
Affrontements Polisario
Après que l’armée mauritanienne ait occupé une partie du Sahara occidental et rejoint l’armée marocaine, de violents affrontements ont lieu avec le Polisario.
Indemnisation MIFERMA
Le 28 janvier, signature de l’accord d’indemnisation des anciens actionnaires de la MIFERMA
Mauritanie au Sahara occidental
La Mauritanie occupe une partie de l’ex-Rio de Oro et définit son organisation administrative
Attaques Polisario
Les attaques du Polisario sur le territoire mauritanien se multiplient : attaque du train minéralier le 25 avril 1976, attaque de la ville de Chinguetti le 9 mai, attaque de la ville de Ouadane le 15 mai. Enfin un commando attaque Nouakchott le 8 juin. Le Front Polisario déclare que la Mauritanie entière est zone de guerre.
Attaques Polisario
Le 23 octobre, puis le 21 décembre, nouvelles attaques du train minéralier.
Attaques Polisario
Les incursions des commandos du Front Polisario se poursuivent dans le Nord et l’Est de la Mauritanie, faisant chuter les exportations de minerai de fer. L’armée mauritanienne n’a pas les moyens de contrôler à elle seule tout le territoire. Les 3 avril et 1e mai, les commandos du Polisario occupent pendant quelques heures la ville de Zouerate
Interruption trafic train minier
A la suite de nombreuses attaques, le trafic du train minier doit être interrompu de mi octobre à début décembre.
Situation économique difficile
La conjonction du coût de l’effort militaire, de la diminution de la production et des ventes de minerai de fer due à l’insécurité dans la région, de la diminution des cours mondiaux du cuivre, et du retour d’une période de sécheresse, entraine une détérioration rapide de la situation économique.
C’est dans ce mouvement d’élargissement que Ishac fait son entrée au gouvernement, nommé Ministre de l’Industrialisation et des Mines par Moktar Ould Daddah, alors qu’il n’a que 34 ans.
Le portefeuille ministériel d’Ishac englobe également la pêche, deuxième ressource essentielle pour le commerce extérieur du pays. Ses résultats sont maintenus à un bon niveau.
Il y a fort à faire du côté minier. Ishac est fort des relations de confiance qu’il a établies avec les Français anciens de la Miferma et l’encadrement mauritanien. Pendant ces deux années Ishac poursuit activement son travail sur l’évolution de la SNIM avec la formation du personnel mauritanien et la mise en exploitation de nouveaux sites pour prendre la relève de la Kedia d’Idjil dont l’épuisement est attendu dans quelques années. Ces projets impliquent notamment de délicates négociations avec les bailleurs de fonds potentiels comme la Banque Mondiale ou des États arabes.
Dans le même temps, il lance une nouvelle mission, financée sur le budget du Ministère : la carte géologique des deux Hodhs, le Hodh Ech Chargui (Nema) et le Hodh El Gharbi (Ayoun). Il en confie l’élaboration à Abdelkader Ould Saleh, qu’il nomme ensuite chef du service géologie.
Ishac considère que, malgré des moyens limités, l’État mauritanien doit conserver l’initiative de la prospection pour garder la maitrise de l’exploitation des richesses du sous-sol. Ce qui est d’autant plus nécessaire que l’effort de guerre imprévu pèse lourdement sur les comptes de la nation.
Cette intensification de la prospection est également justifiée par les aléas économiques de l’exploitation du minerai de fer dont la rentabilité est compromise tant par les fluctuations de la situation internationale (crise de la sidérurgie, inflation) que par les contraintes dues à la guerre (dépenses de sécurité de la zone minière et de la voie ferrée, perturbations dues aux raids du Polisario).
Malgré toutes ces difficultés, la SNIM peut néanmoins encore faire face à toutes ses commandes en 1977, mais avec une production tout de même en recul de 12,5% par rapport à 1976.
Autre incitation à élargir les activités de prospection : la chute mondiale des cours du cuivre qui sape la rentabilité de l’exploitation à Akjoujt.
C’est dans ce contexte que Ishac initie un projet d’office de recherche géologique. Cet organisme verra ultérieurement le jour en 1980, après le départ d’Ishac, en septembre 1977 pour le Port de Nouakchott. L’OMRG sera dirigé par Cheikh Khouna Camara. Après une parenthèse à la Direction d’entreprises nationales, Ishac ne tardera pas à recroiser la route des recherches minières.