Frise2-80-83

Mamadou Cissoko

du 7/1/80 au 15/12/80

Mohamed Khouna Ould Haidalla

président du CMSN

du 4/1/80 au 12/12/84

Sid Ahmed Ould Taya

du 15/12/80 au 29/4/81

Mohamed El Moktar Ould Zamel

du 29/4/81 au 13/7/82

Dieng Boubou Farba

du 13/7/82 au 3/7/83

Si Ahmed Ould Bneijara

Chef du gouvernement

du 15/12/1980 au 25/4/1981

Maaouyia Ould Taya

Chef du gouvernement

du 25/4/81 au 8/3/84

Gouvernement civil

Le 15/12/1980, constitution d’un gouvernement civil dirigé par Sid’Ahmed Bneijara

Lybie

Le 19/1, réception du premier ministre libyen, au grand dam du Maroc.

Tentative de putsch

Le 16 mars, échec d’une tentative de putsch de l’AMD (Alliance pour une Mauritanie Démocratique). Le président accuse le Maroc.

Le 26 mars, 3 officiers putschistes sont exécutés.

Polisario, Maroc

Rupture des relations diplomatiques avec le Maroc. Le président réclame l’autodétermination du peuple sahraoui.

Le 26 juin, une tentative de réconciliation avec le maroc, appuyée par l’Arabie Saoudite, a du mal à être mise en oeuvre.

Polisario, Maroc

Le 13 octobre, le Polisario attaque une garnison marocaine, le Maroc accuse la Mauritanie.

Tentative de putsch

Le 6 février, nouvelle tentative de coup d’état. Le Président accuse d’anciens du CMSN dont Salek et Bneijara

Maghreb

Recherche d’un équilibre dans les relations avec le Maroc, l’Algérie et la Lybie.

6ème plan

Le 18 juin, adoption du 6ème plan qui s’appuie sur la valorisation des ressources locales : mines, pêche, et retour à un développement rural raisonné.

Sécheresse

Nouvel épisode  de sécheresse.

Réorganisation administrative

Mise en place des Structures d’éducation de masse (SEM) qui remplacent les conseils régionaux créés par le CMSN.

Maghreb

Le 19 mars, la Mauritanie annonce son intention d’adhérer au traité algéro-tunisien de concorde maghrébine.

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Juillet 1980 - janvier 1983 : Ishac prend la Direction Générale
de la SMCPP, nouvellement créée (1/2)

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­La Société Mauritanienne de Commercialisation des Produits Pétroliers (SMCPP) est créée par décret du 21 juillet 1980 pour prendre en charge toute la chaine d’importation, de stockage et de distribution des produits pétroliers, liquides et gaz, qui était auparavant gérée par la SNIM. La SMCPP dispose alors d’un monopole pour l’importation des produits pétroliers. Les produits raffinés proviennent en général à cette époque des Iles Canaries. La raffinerie de Nouadhibou vient tout juste d’être mise en service avec une capacité théorique de 1 million de tonnes de brut par an. Mais elle connaît d’importantes difficultés de fonctionnement, et ne traite en 2 ans que 200 000 t de brut algérien.

Ishac est le premier dirigeant de la SMCPP. Soueidatt Samory, ce jeune lycéen qui souhaitait faire un exposé sur les mines et que Ishac avait reçu sans autre forme de procès alors qu’il était ministre, a lui aussi fait son chemin : après des études de géologie, il vient d’être recruté au ministère pour y devenir le chef du service des hydrocarbures.

Samory se souvient qu’un programme financé par la Banque Mondiale et sous-traité à la BEICIP, filiale de l’IFP, avait été lancé en 1981 pour mettre en chantier un code pétrolier, appuyer le ministère dans ses négociations avec les entreprises pétrolières, et actualiser un atlas des ressources mauritaniennes on-shore et off-shore. C’est en effet une période où les premières recherches pétrolières effectuées dans le bassin côtier depuis la fin des années 60 ont du mal à trouver un second souffle, car les grandes compagnies, déçues par les premiers résultats, s’éloignent d’une Mauritanie entrée dans une phase d’instabilité politique. Ishac reste dans cette période bien au fait des questions de recherches géologiques et minières, puisqu’il est, 6 mois plus tard, par décret du 23 janvier 1981, nommé ès qualités membre du premier conseil d’administration de l’Office Mauritanien de Recherches Géologiques et Minières qui vient d’être créé.

Rappelons ici que le début des années 80 était marqué au plan international par les conséquences du second choc pétrolier de 1979 et du début de la guerre Iran – Irak, et au plan interne mauritanien par de nombreux changements politiques successifs. Le prix du pétrole est multiplié par près de 3 en moins de 3 ans, alors que la Mauritanie dépend intégralement des importations pour les produits pétroliers. La seule ressource énergétique nationale est à l’époque le bois, avec un taux de déforestation, aggravé par la sécheresse dans le Sahel, qui risque d’épuiser en moins de 20 ans les maigres ressources nationales. Le développement de l’économie mauritanienne, qui s’appuie notamment sur les mines et la pêche, appelle une consommation croissante de combustibles solides, liquides et gazeux. La SMCPP doit en permanence résoudre les termes d’une équation sans vraie solution, entre le prix des importations qui s’envole et la nécessité d’éviter des dérives trop importantes des coûts pour les industriels, les pêcheurs, et la population. Ishac a très certainement été confronté à des problèmes délicats dans ses responsabilités à la tête de la SMCPP.

Cette conjoncture défavorable coïncide avec une période d’instabilité politique forte, liée notamment aux problèmes du Sahara occidental : remplacement du Chef de l’État Ould Louly par son Premier ministre Ould Haidalla le 4 janvier 1980, limogeages de ministres en avril.

 

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